Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Emmanuel Macron estime qu’introduire « une part de proportionnelle » aux élections législatives « serait bon pour la démocratie »

Dans un entretien accordé à « La Provence » et à « La Tribune Dimanche », le chef de l’Etat évoque aussi la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels successifs. « Si vous me demandez mon avis personnel : je pense que c’est toujours mieux quand on laisse le choix aux électeurs », a-t-il lâché.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 mai 2024 à 09h00, modifié le 05 mai 2024 à 09h16

Temps de Lecture 2 min.

Read in English
Le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse au palais de l’Élysée à Paris, mardi 30 avril 2024.

Dans un entretien accordé à La Provence et à La Tribune Dimanche publié samedi 4 mai, Emmanuel Macron a abordé la question des institutions. A cette occasion, il a répété qu’introduire « une part de proportionnelle » aux élections législatives « serait bon pour la démocratie ».

Un sujet qui divise au sein de son camp et qui met alors en doute sa mise en place. Le pourrait-il ? « Si une majorité se dégage pour introduire une part de proportionnelle, oui. C’est l’engagement que j’ai pris. Je pense que ce serait bon pour la démocratie », a répondu le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron avait promis en 2017 d’introduire une « dose de proportionnelle » aux élections législatives. Lors de la campagne 2022, le président s’était de nouveau dit favorable à la proportionnelle, ouvrant même la porte à une proportionnelle intégrale, avec un nombre de sièges proportionnel au total des suffrages obtenus.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, favorable à une part de proportionnelle, a lancé des concertations sur le sujet. Mais le camp présidentiel est divisé sur la question. Le chef des députés Renaissance, Sylvain Maillard, est contre, tout comme la ministre des relations avec le Parlement, Marie Lebec, tandis que les alliés du MoDem militent de longue date en faveur de ce mode de scrutin.

Mandats présidentiels successifs

Dans l’entretien, Emmanuel Macron évoque aussi la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels successifs. Cette règle « est là et je ne vais pas changer la Constitution », mais « si vous me demandez mon avis personnel : je pense que c’est toujours mieux quand on laisse le choix aux électeurs », lâche-t-il.

« Je ne suis pas forcément en train de vous dire que j’aurais aimé être candidat à un troisième mandat », mais « quand on met des interdictions dans la loi, on capture en quelque sorte une part de la liberté des électeurs, qui sont souverains ».

Le président de la République fait aussi part de certains regrets après sept ans au pouvoir. « J’aurais voulu faire la réforme des retraites par points promise pour le premier quinquennat. La crise des gilets jaunes puis le Covid nous en ont empêché, souligne-t-il. Elle était plus difficile à mener que celle qu’on a faite l’an passé [le report de l’âge légal à 64 ans] car elle refondait plus fondamentalement le système. Je pense que c’est un élément qui aurait changé en profondeur les choses. »

Emmanuel Macron aurait « aussi aimé mener à son terme la réforme institutionnelle stoppée en 2018 », percutée par l’affaire Benalla. Elle prévoyait notamment la réduction du nombre de parlementaires et l’introduction d’une dose de proportionnelle.

Lire aussi l’enquête (2022) : Article réservé à nos abonnés La proportionnelle ou le rêve d’un Parlement « miroir de la nation »

Interrogé sur la situation de majorité relative qui prévaut à l’Assemblée depuis 2022, M. Macron estime que cela n’a « pas empêché de faire des réformes », même si cela a pu « brouiller les choses parce que le débat parlementaire est dilué par des considérations politiciennes ». « Mais c’est à nous de clarifier », dit-il. Les Français ont voulu « quelque chose qui ressemble davantage à un système proportionnel » et cela « nous oblige à trouver des compromis », juge-t-il encore.

Newsletter
« Politique »
Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique
S’inscrire

Et si d’aventure une motion de censure devait être votée, comme les oppositions en font planer la menace, M. Macron en « [tirerait les conséquences] politiques et institutionnelles qui dépendront des circonstances », assure-t-il.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.