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Elections européennes : des jeunes expliquent pourquoi ils n’iront pas voter

Ils ont déjà arrêté leur choix. Lassés du jeu politique, sceptiques quant à l’utilité du vote ou préoccupés par d’autres sujets, de jeunes abstentionnistes témoignent des raisons qui les pousseront à ne pas se rendre aux urnes, le 9 juin.

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Publié le 30 avril 2024 à 04h30, modifié le 30 avril 2024 à 08h04

Temps de Lecture 3 min.

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Au Palais-Royal, à Paris, le 16 octobre 2023.

A quelques semaines des élections européennes, la décision est déjà prise pour Ilian (toutes les personnes désignées par leur prénom ont souhaité rester anonymes), 22 ans : il ne se rendra pas aux urnes le dimanche 9 juin. « Je ne suis pas motivé pour aller voter », explique l’étudiant en licence de psychologie.

L’indice de participation au scrutin est de 31,6 % pour les jeunes âgés de 18 à 24 ans, selon la quatrième vague de l’enquête sur les élections européennes de 2024, réalisée par Ipsos, en partenariat avec le Cevipof, l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde, publiée lundi. Le reste hésite ou s’abstient. Lassés du jeu politique, sceptiques quant à l’utilité du vote, ou tout simplement pris par d’autres inquiétudes, de jeunes abstentionnistes expliquent leur choix au Monde.

Dans le hall de la bibliothèque de l’université Paris-Nanterre, Ilian échange avec une amie sur le sujet. Une discussion qu’ils n’avaient pas eue jusque-là : les étudiants n’avaient pas en tête la date du scrutin. Mais la jeune femme ira voter, maintenant qu’elle est au courant de l’élection. « Je voterai quand j’aurai le temps et la stabilité. Pour l’instant, je suis concentré sur mes études », se justifie Ilian, qui estime pourtant que le vote est « une priorité en soi ».

Des mots qui résonnent avec ceux de Maria, 21 ans, étudiante en master d’histoire à la Sorbonne, à Paris, qui dit aussi « penser avant tout à son mémoire de recherche et à ses études ». Un hiatus entre la conscience de l’acte politique et sa pratique effective, qui correspond à ce qu’Anne Muxel, sociologue, appelle le « moratoire électoral ». « Les jeunes s’inscrivent dans le mouvement abstentionniste en l’amplifiant, car ils vivent une période de leur vie où ils sont peu disponibles pour la participation citoyenne », souligne-t-elle. D’autres préoccupations les tracassent : les études, l’installation dans une vie autonome ou le travail. Si l’abstention concerne l’ensemble du corps électoral, « les jeunes seraient déjà structurellement plus abstentionnistes que leurs aînés en raison de cet âge de la vie qui les caractérise », précise Anne Muxel.

« L’offre politique ne me plaît pas »

Chez ces jeunes abstentionnistes, des raisons similaires à celles de l’ensemble du corps électoral reviennent souvent pour justifier leur décision. En particulier, la désillusion à l’égard de l’offre politique et celle qui concerne l’utilité du vote.

« J’ai une déception vis-à-vis des partis, aucun d’entre eux n’arrive à capter mon attention », déclare Maria. Elle pointe du doigt, notamment, les « dissensions au sein de la gauche » et « une droite qui se rapproche de l’extrême droite ».

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