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Yaël Braun-Pivet cherche sa marque avant l’élection présidentielle de 2027

Sur les impôts ou l’assurance-chômage, la présidente de l’Assemblée nationale fait entendre une voix dissonante, au risque de contredire l’exécutif. Une posture fidèle au « macronisme originel », se défend le quatrième personnage de l’Etat.

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Publié le 18 avril 2024 à 05h00, modifié le 18 avril 2024 à 10h19

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La présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, au château de Versailles, le 4 mars 2024. 

A chaque président de l’Assemblée nationale, le même dilemme : comment investir son rôle institutionnel sans être relégué aux marges du débat politique ? Yaël Braun-Pivet semble avoir tranché, elle qui n’hésite plus à bousculer ostensiblement les arbitrages défendus par l’exécutif. Le refus d’Emmanuel Macron et de son gouvernement d’ouvrir le débat sur une augmentation des impôts face au dérapage du déficit public ? « Il ne faut pas qu’il y ait ni tabou ni dogme », insiste l’occupante du perchoir auprès du Monde.

Le chef de l’Etat, qui a pourtant redit son refus de l’option d’une hausse des impôts pour renflouer les comptes publics, allant même jusqu’à la qualifier de « maladie française », perçoit dans l’aggravation du déficit public non pas « un problème de dépenses excessives mais un problème de moindres recettes », du fait de la croissance en berne. Dès le 20 mars, dans le huis clos d’un dîner à l’Elysée autour du président de la République, Yaël Braun-Pivet est l’une des rares convives à faire savoir sa divergence sur ce diagnostic présidentiel. « Il faut défendre un principe d’équité et regarder des deux côtés de la balance : celui des dépenses et celui des recettes », dit-elle. Yaël Braun-Pivet a relancé le débat autour d’une contribution exceptionnelle des entreprises concernées par des « superprofits », des « surperdividendes » ou des « rachats d’actions massifs ». Une proposition que le MoDem de François Bayrou porte depuis deux ans à chaque examen du budget à l’Assemblée.

Quant à l’annonce par le premier ministre, Gabriel Attal, d’une quatrième réforme de l’assurance-chômage depuis 2017 ? « J’ai une position principielle en tant que présidente de l’Assemblée nationale : attention à ne pas édicter de nouvelles règles avant que les précédentes n’aient trouvé à s’appliquer ou n’aient été évaluées. C’est la base du travail bien fait », développe Mme Braun-Pivet, dans son bureau de l’hôtel de Lassay, jouxtant le Palais-Bourbon. Un avis exposé pour la première fois sur Franceinfo, le 2 avril, quelques heures avant une opération déminage du premier ministre devant les députés Renaissance.

Dans le sillage du président de la commission des lois, Sacha Houlié, ou de l’ex-ministre des transports et député de Paris Clément Beaune, tous étiquetés à l’« aile gauche » du camp présidentiel, Yaël Braun-Pivet met en garde contre l’idée d’une réforme qui viserait à rétablir « l’équilibre des finances publiques. Il faut faire attention à la façon dont on présente les choses. Je ne suis pas convaincue que réduire la durée d’indemnisation permettra à davantage de personnes de trouver du travail », avance-t-elle.

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