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Elections européennes : sur le climat, les candidats se divisent sur la question cruciale des contraintes

A l’occasion d’un débat lancé par le think thank Shift Project, à Angers, les principales têtes de liste – à l’exception de Jordan Bardella – pour le scrutin du 9 juin ont confronté leurs points de vue sur l’élaboration de la transition.

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Publié le 17 avril 2024 à 14h30, modifié le 17 avril 2024 à 14h30

Temps de Lecture 4 min.

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Valérie Hayer, tête de liste pour le camp présidentiel pour les élections européennes de juin 2024, Raphaël Glucksmann, tête de la liste du Parti socialiste et de Place publique, et Manon Aubry, tête de la liste de La France insoumise, lors d’un débat organisé par le think tank Shift Project, à Angers, le 16 avril 2024.

La thématique du climat et de la transition écologique n’est pas totalement absente de la campagne des élections européennes. Mais, contrairement à 2019, elle est soit largement occultée par les questions de géopolitique et de défense liées à la guerre en Ukraine et à Gaza, soit instrumentalisée par l’extrême droite climatosceptique, comme lors de la crise agricole.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Le Pacte vert européen à l’épreuve de contestations croissantes

Pour confronter les candidats à cet enjeu majeur, le Shift Project, un think tank qui milite pour la décarbonation de l’économie, a réuni, mardi 16 avril, à Angers, cinq têtes de liste (Valérie Hayer pour le camp présidentiel, Marie Toussaint pour Europe Ecologie-Les Verts, Manon Aubry pour La France insoumise, François-Xavier Bellamy pour Les Républicains, Raphaël Glucksmann pour le Parti socialiste et Place publique) ainsi que Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, chargé de représenter Jordan Bardella, le président du parti et tête de liste, qui avait encore une fois évité la confrontation.

Un débat attendu par les acteurs de la cause climatique et par les experts à moins de deux mois du vote prévu le 9 juin. « Sur le climat, le clivage de cette élection est entre ceux qui pensent que la transition est obligatoire et devra être encore une priorité et ceux qui la voient comme quelque chose d’accessoire, avec en filigrane un enjeu fondamental : la mise en œuvre du Pacte vert européen », synthétise Nicolas Berghmans, responsable Europe au sein de l’Institut du développement durable et des relations internationales.

« Culpabiliser la vieille grand-mère »

Conséquence du précédent scrutin de 2019, qui avait eu lieu après les grandes marches pour le climat de la jeunesse dans de nombreux pays, l’Union européenne (UE) a lancé en décembre 2019 son Green Deal, le Pacte vert, qui prévoit toute une série de mesures pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030 par rapport à 1990 et englobe aussi des objectifs de protection de la santé et de l’environnement.

Mardi soir, sans vraiment se répondre, les candidats ont exprimé des visions différentes sur les normes et les contraintes. Par exemple sur l’interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique en 2035. « On veut culpabiliser la vieille grand-mère qui va acheter le pain avec sa 206 plutôt que d’interroger la mondialisation », a attaqué M. Tanguy, tonnant contre « ceux qui se donnent bonne conscience tout en allant en week-end à Marrakech ». Comme un parfait résumé de la stratégie d’une grande partie des europhobes qui dénoncent une « écologie punitive » prétendument imposée par Bruxelles et les élites pour tenter de rallier le vote populaire.

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