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« Menotté onze fois », « mis à nu deux fois » : les avocats de Julian Assange dénoncent ses conditions de détention

Au deuxième jour de son procès en extradition à Londres, la défense s’est concentrée sur ces mauvais traitements pénitentiaires.

Par  (Londres, envoyé spécial)

Publié le 25 février 2020 à 16h02, modifié le 25 février 2020 à 17h43

Temps de Lecture 2 min.

Lors d’une manifestation de soutien à Julian Assange, à Londres, le 25 février.

Au deuxième jour de son procès en extradition, qui se tient devant la cour de Woolwich, banlieue de l’Est londonien, Julian Assange a continué à écouter, impassible, ses avocats tenter d’affaiblir l’accusation américaine demandant son transfert aux Etats-Unis.

L’équipe de défense du fondateur de WikiLeaks est toutefois tombée d’accord sur un point avec l’accusation américaine : demander que Julian Assange soit bien traité au sein de la prison de haute sécurité de Belmarsh, qui jouxte la cour de Woolwich, où Assange est incarcéré depuis avril 2019.

L’avocat de l’Australien, Edward Fitzgerald, a déploré en début d’audience qu’à la suite de la première journée du procès, qui doit durer toute la semaine avant de reprendre pour trois semaines au mois de mai, son client ait été « menotté onze fois, mis à nu deux fois » et « placé dans cinq cellules ».

L’avocat a ensuite demandé à la juge Vanessa Baraitser d’intercéder auprès de l’autorité pénitentiaire afin de garantir les droits de son client. La juge lui a répondu qu’elle ne disposait pas de ces pouvoirs, et qu’elle ne pouvait donner des ordres relatifs au traitement des détenus. Elle a cependant souligné que Julian Assange devait être traité de manière juste, comme n’importe quel autre prévenu.

Lire le compte-rendu de la première journée d’audience : Julian Assange, silencieux et poing levé lors de son procès en extradition

Pâle, amaigri, manquant de sommeil

Fait notable, Edward Fitzgerald a été soutenu par l’avocat James Lewis, qui représente le gouvernement américain. Ce dernier a craint que le traitement réservé à l’Australien ne « compromette » la procédure actuellement en cours.

Dans son box, le principal intéressé n’a pas réagi. Habillé exactement comme la veille, Julian Assange a semblé pâle, amaigri et manquant de sommeil. Il assiste au débat dans le box des accusés, isolé du reste de la salle d’audience par de larges panneaux de verre disjoints dont les espaces lui ont permis, à plusieurs reprises, d’échanger avec ses conseils lors de l’audience.

Dans l’après-midi, la juge Baraitser a brièvement interrompu l’avocat représentant les Etats-Unis pour demander à Julian Assange s’il lui était possible de continuer à assister à l’audience. Visiblement fatigué, le prévenu a fait venir Gareth Peirce, l’une de ses avocates, pour échanger avec elle à travers les vitres. Elle a ensuite déclaré à la cour : « Julian Assange est en difficulté, il est difficile pour lui de se concentrer. Il ne peut communiquer avec son équipe légale. »

La santé de Julian Assange est l’un des arguments principaux avancés par sa défense et représente sans doute leur meilleur espoir pour faire échec à l’extradition américaine. La veille, M. Fitzgerald avait expliqué que le fondateur de WikiLeaks souffrait de « dépression clinique » et qu’une extradition dans une prison américaine l’exposait à un « risque de suicide ».

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