Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

McDonald’s dans « Le Monde », du culte américain au « café du village »

La chaîne de restauration rapide sera, à partir de cet été, le nouveau sponsor de la Ligue 1. Un signe de plus de l’« insolente santé » de la multinationale qui a fait sa première apparition dans les pages du quotidien le 14 novembre 1972, à l’occasion de l’implantation de ses premiers restaurants.

Publié le 29 mars 2024 à 10h00 Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Enseigne d'un restaurant fast-food Mc Donald's à Nantes.

La newsletter de M Le magazine du Monde fait peau neuve. Pour vous abonner gratuitement, rendez-vous ici.

A compter du 1er juillet, McDonald’s donnera son nom à la Ligue 1 de football. Après Conforama et UberEats, l’empire américain de la restauration rapide devient, jusqu’en 2027, le partenaire principal de cette compétition sportive, pour environ 30 millions d’euros par an. Comme un symbole de la place occupée par la légendaire chaîne de fast-foods en France, décrite comme le « premier restaurateur » du pays dans un communiqué publié conjointement par la marque aux « deux millions de repas servis quotidiennement » et les instances du football.

Dans Le Monde, McDonald’s est mentionné pour la première fois le 14 novembre 1972. La restauration rapide se transforme ­timidement en « industrie », en France, décrit le journaliste Gérard Chalençon. Avec ses 1 900 établissements aux Etats-Unis, le « géant américain » ouvre en Ile-de-France trois « restaurants familiaux » proposant des hamburgers à 1,80 franc, à Créteil, à Sarcelles et sur les Champs-Elysées.

En 1984, la France compte seulement seize McDonald’s, que le fondateur, Ray Kroc, décrivait comme une « entreprise de fabrication de hamburgers, une religion ». Agnès de Souza résume la méthode de la firme où « règne la norme » avec un « culte » qui impose un ordre précis pour l’ajout de la salade, des oignons ou de la mayonnaise dans la confection des sandwichs.

A la fin des années 1980, le succès de la firme américaine dépasse toutes les prévisions. Dans son enquête publiée en 1988, Alex-Serge Vieux détaille cette « insolente santé » de « McDo » : 16 milliards de dollars de chiffre d’affaires et une expansion dans le monde entier, dont la France.

Les premières critiques surgissent dans la décennie 1990. En Suisse, peu de temps après l’introduction en Bourse de McDonald’s, des militants écologistes s’opposent à l’ouverture d’un nouveau point de vente en dénonçant l’utilisation systématique d’emballages jetables. Selon Jean-Claude Buhrer, correspondant à Berne, la multinationale américaine s’inquiète de voir son expansion « entravée pour la première fois » et assure prendre « l’environnement au sérieux ». En 1993, McDonald’s est accusé, en France cette fois, de ne pas respecter le droit social et, un an plus tard, Jean-Yves Nau relaie les inquiétudes sanitaires après plusieurs cas d’infections bactériennes dans un article titré « Les hamburgers qui tuent ».

Un symbole de la « malbouffe »

Les objections face à l’empire de la restauration rapide se transforment progressivement en résistances actives. En 1998, à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) et Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), deux statues de 2,50 mètres représentant le clown Ronald McDonald’s, l’emblème de la marque (désormais remplacé par la mascotte Happy Meal), sont ­enlevées par un groupe « d’éco-guerriers », raconte le journaliste Robert Belleret.

Il vous reste 56.15% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.