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La justice française saisit des biens immobiliers de proches de Poutine

Une villa au Pays basque liée à l’ex-épouse de Vladimir Poutine et un appartement parisien détenu par l’ex-femme du porte-parole du Kremlin ont été saisis en décembre 2023 dans le cadre d’enquêtes pour blanchiment d’argent.

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Publié le 17 avril 2024 à 18h20, modifié hier à 17h42

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La « villa Souzanna » cible de graffitis anti-Poutine après le début de l’invasion de l’Ukraine, à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), le 26 février 2022.

Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, le front judiciaire ouvert en France contre des proches du pouvoir russe continue de progresser. Selon des informations du Monde, confirmées par le parquet de Paris, la justice a prononcé la saisie de deux nouveaux biens immobiliers. S’il ne s’agit pas des biens les plus luxueux saisis jusqu’ici, le symbole n’en reste pas moins important, dans la mesure où il renvoie à l’entourage direct du chef d’Etat russe, Vladimir Poutine.

L’une des saisies pénales concerne la villa Souzanna, à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), qui a été la cible de graffitis anti-Poutine, deux jours après le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022 : « Fuck Poutine », « Gloire à l’Ukraine ! », en ukrainien, ou encore « La mafia de Poutine ». Présentée dans la presse comme la propriété de Lioudmila Otcheretnaïa (ex-Poutina), épouse du président russe de 1983 à 2013, la villa de style Art déco, située à 300 mètres de la plage des Dunes, est officiellement détenue par une société immobilière contrôlée par Artur Ocheretny.

Ce dernier, actuel compagnon de l’ex-Mme Poutine, de vingt ans son cadet, avec laquelle il s’est marié en 2015, a fait l’acquisition de la propriété basque en 2013 pour 5,4 millions d’euros – auxquels il faut ajouter 3,5 millions d’euros pour les travaux. « Rien n’explique comment il a pu devenir propriétaire d’un bien immobilier d’une telle qualité », affirmait la plate-forme d’investigation sur le crime organisé et la corruption OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project), à l’occasion d’une enquête publiée en 2017 sur M. Ocheretny, désigné comme « manager » dans un document du registre du commerce et des sociétés français.

Un dossier ouvert à la suite d’une plainte de l’ONG Transparency International

Passée sous main de justice le 6 décembre 2023, la propriété est au cœur d’une enquête préliminaire, commencée en septembre 2022, « portant sur l’infraction de blanchiment aggravé », selon le parquet de Paris, qui confirme par ailleurs qu’il s’agit d’un « dossier ouvert à la suite d’une plainte de l’organisation non gouvernementale Transparency International ».

La procédure est suivie par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) et a été confiée aux policiers de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière. Selon des sources judiciaires, de nombreuses anomalies ont été découvertes depuis le début de l’enquête, notamment à l’occasion de perquisitions dans la villa et au siège du gestionnaire de la société immobilière. D’après les informations du Monde, le point central de l’enquête repose sur l’origine des 9 millions d’euros ayant servi à financer l’acquisition de la villa et les travaux. Il n’a « pas été possible de déterminer l’origine » de ces fonds, selon une source judiciaire, qui précise qu’un tel montant est « sans proportion avec les ressources connues » de M. Ocheretny. Tout juste sait-on que l’argent est arrivé depuis des comptes bancaires russes.

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