Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Pour organiser la vie quotidienne de sa famille à vélo, il faut du mollet, de la méthode et des infrastructures

« Chaud devant ». Par conviction écolo, des parents et leurs enfants utilisent le vélo, à la campagne comme en ville. Pour s’y mettre, encore faut-il surmonter ses craintes et celles de ses proches.

Par 

Publié le 19 avril 2024 à 06h00, modifié à 09h33

Temps de Lecture 5 min.

Article réservé aux abonnés

« Au fait, je te préviens, maman pense que nous sommes des assassins d’enfants en puissance », m’a lâché, il y a quelque temps, mon frère cadet, alors que nous bavardions des différentes manières de transporter nos filles et fils respectifs, en bas âge, sur nos vélos dans les rues de Paris. Le coup fut rude.

Il faut dire que nous ne sommes pas issus d’une grande lignée de cyclistes urbains. Et mes antécédents vélocipédiques dans la capitale se résumaient jusque-là aux grandes grèves de l’automne 1995, particulièrement suivies dans les transports publics : sous le regard anxieux de ma mère, le biclou était devenu l’unique moyen d’atteindre mon bahut situé à plusieurs kilomètres de ma banlieue sud, parcourus au milieu de milliers d’automobilistes en surchauffe coincés pare-chocs contre pare-chocs. Une expérience proche d’un « Koh-Lanta » de la chaussée.

Ma mère est-elle restée sur cette impression ? Que sa fille quadragénaire pédale dans Paname, soit. Qu’elle mette par la même occasion en danger ses petits-enfants, c’est l’angoisse. Près de trente ans plus tard, bien des choses ont pourtant changé. A commencer par la présence de pistes cyclables, qui permettent d’accéder plus facilement à cette incroyable sensation de liberté de parcourir sa ville à vélo. Y compris en famille. A un moment où il s’agit de décarboner dare-dare nos mobilités quotidiennes. Et si j’ai osé aménager le porte-bagages pour y placer ma progéniture, c’est avant tout parce que j’ai vu d’autres le faire.

Ç’aurait pu être Marion, 35 ans, Lilloise, qui s’est posé la question de la sécurité de ses jeunes passagers, s’est rodée en compagnie de son conjoint, « d’abord le week-end sur des chemins de halage, hors circulation, puis les jours de semaine pour les trajets à la crèche », et témoigne que « les débuts n’ont pas été évidents en matière de confiance, d’équilibre et d’organisation ». A la naissance de son second enfant, le couple s’est équipé d’un vélo-cargo. « Et là, notre vie a changé ! Quelle liberté ! », écrit-elle.

Ou Loïc, 35 ans, converti au vélo électrique après une « discussion passionnée » avec un autre parent d’élève. « Maintenant, grâce à ma remorque attachée à l’arrière, je dépose mes trois enfants le matin : mon aînée en élémentaire, mon fils en maternelle et la petite dernière chez sa nounou. Puis je parcours les 15 kilomètres pour rejoindre mon lieu de travail », explique cet habitant de Lorient (Morbihan) qui a vendu dans la foulée l’une des deux voitures du foyer.

« Cercle vertueux »

Il vous reste 67.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.