Des Palestiniens montent à bord d’un véhicule pour fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 mai 2024.
Live terminé

Guerre Israël-Hamas : 56 % à 60 % des personnes tuées à Gaza sont des femmes et des enfants, selon une estimation de l’ONU

Cette estimation statistique présentée mardi, qui se fonde sur les chiffres du ministère de la santé du Hamas, est diffusée alors que le ministre des affaires étrangères israélien, Israël Katz, a une fois de plus attaqué, lundi, les Nations unies, en leur reprochant de donner crédit aux statistiques du mouvement islamiste palestinien.

Tout le live

Le 15/05 à 05:12

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Le 15/05 à 04:50

Un commandant du Hezbollah tué dans une frappe israélienne au Liban

Le Hezbollah a affirmé tôt mercredi qu’un de ses combattants, Hussein Makki, 55 ans, « est mort en martyr sur la route de Jérusalem », une expression utilisée par l’organisation islamiste pro-iranienne pour désigner ses membres tués par des tirs israéliens.

Selon des médias libanais, M. Makki était un commandant du Hezbollah et a été tué dans une frappe qui, d’après l’agence de presse libanaise ANI, a été opérée par un drone israélien contre « une voiture sur la route principale de Tyr à Al-Haush », dans le sud du Liban, et « a fait deux martyrs ».

Une source proche du mouvement a affirmé à l’Agence France-Presse qu’un commandant du Hezbollah a été tué dans la frappe, sans le nommer.

Le 15/05 à 04:46

Washington informe le Congrès d’une livraison d’armes à Israël pour un milliard de dollars

L’exécutif américain a notifié mardi le Congrès qu’il allait procéder à une livraison d’armes à Israël pour environ un milliard de dollars (925 millions d’euros), a appris l’Agence France-Presse de sources proches du dossier. Le Congrès doit encore approuver cette livraison d’armes.

Selon le Wall Street Journal, qui a d’abord révélé l’information, cette livraison inclut 700 millions de dollars de munitions pour tank et 500 millions pour des véhicules militaires tactiques. Ce paquet d’aide est dépensé au sein de l’immense plan d’aide américain à l’Ukraine, Israël et Taïwan, d’un montant total de 95 milliards de dollars, dont 13 milliards pour Israël, voté par le Congrès fin avril.

Mercredi 8 mai, Joe Biden avait cependant dit « qu’il ne livrerait pas » certaines armes à Israël, dont les Etats-Unis sont le premier soutien militaire, en particulier des « obus d’artillerie », en cas d’offensive majeure contre Rafah, un avertissement inédit de la part de Washington.

« Si nous devons tenir seuls, nous tiendrons seuls », avait répondu le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, au lendemain des menaces américaines, un porte-parole de l’armée israélienne disant qu’ils disposaient de « suffisamment d’armement pour accomplir [leur] mission à Rafah ».

Le 15/05 à 00:51

Le port artificiel de Gaza « opérationnel » dans les prochains jours, selon Washington

Un port artificiel construit par l’armée américaine pour faciliter la livraison d’aide humanitaire à Gaza sera opérationnel « dans les prochains jours » après des retards dus aux conditions météorologiques, a fait savoir mardi le Pentagone.

Face aux restrictions des livraisons d’aide par voie terrestre imposées par Israël au territoire palestinien, le président américain Joe Biden avait annoncé la mise en place de cette structure provisoire début mars. Le port, d’un coût de 320 millions de dollars environ, est achevé mais le Pentagone a annoncé la semaine dernière que la houle empêchait que la structure ne soit arrimée au rivage de Gaza et qu’elle restait pour l’heure dans le port israélien d’Ashdod.

« Dans les prochains jours, je pense qu’il sera opérationnel », a déclaré mardi à la presse le porte-parole du Pentagone Pat Ryder, sans donner de date précise. Des bâtiments de la marine américaine sont sur place pour faciliter l’opération. Un porte-conteneurs américain a quitté Chypre jeudi dernier à destination de Gaza avec à son bord de l’aide humanitaire qui sera déchargée sur cette infrastructure.

La communauté internationale et les ONG soulignent que ce couloir maritime, ainsi que les parachutages d’aides par des avions de plusieurs pays sur Gaza, ne peuvent se substituer à l’acheminement d’aide par voie terrestre.

Le 14/05 à 22:47

Un média libanais fait état de deux morts dans une frappe imputée à Israël

L’agence de presse libanaise ANI a fait savoir que deux personnes avaient été tuées mardi soir dans un tir de drone israélien qui a atteint une voiture dans le sud du pays. Selon ANI, « la frappe de drone ennemi qui a visé une voiture sur la route principale de Tyr à Al-Hush a fait deux martyrs ». Plus tôt, l’armée israélienne avait annoncé qu’un civil israélien avait été tué et cinq soldats blessés dans le nord d’Israël par une roquette tirée du Liban.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023, des échanges de tirs opposent quotidiennement à la frontière entre le Liban et Israël l’armée israélienne au Hezbollah libanais, qui affirme soutenir le mouvement islamiste palestinien.

Le 14/05 à 21:45

Le procureur de la CPI assure qu’il ne se laissera pas influencer par les « Goliath » de ce monde

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a assuré mardi qu’il ne se laisserait pas « influencer » par les « Goliath » de ce monde, en référence aux menaces le visant dans des dossiers liés à la guerre en Ukraine et à Gaza.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU portant sur son enquête sur les crimes de guerre en Libye, Karim Khan a été mis en cause par les ambassadeurs russe et libyen, qui ont dénoncé son absence d’action face à l’offensive israélienne à Gaza.

« On peut se demander si l’efficacité de la CPI dans ce dossier n’est pas affectée par un projet de loi (…) visant à sanctionner les responsables de la CPI impliqués dans des enquêtes contre les Etats-Unis ou ses alliés », a lancé l’ambassadeur russe, Vassili Nebenzia, en référence à des informations rapportées par la presse sur un projet en ce sens d’élus au Congrès américains.

« Je veux le rassurer, (…) nous ne nous laisserons pas influencer, que ce soit par des mandats d’arrêt de la Russie contre moi ou des membres élus de la Cour, ou par n’importe quel élu d’une autre juridiction », a répondu Karim Kahn, évoquant des « menaces » personnelles et contre son bureau pour les forcer à « arrêter ».

Début mai, la CPI avait déjà lancé une mise en garde aux « individus qui (la) menacent de représailles », elle ou son personnel, en affirmant que de telles actions pourraient constituer une « atteinte à l’administration de la justice ». Elle s’exprimait suite à des informations selon lesquelles la Cour s’apprêtait à délivrer des mandats d’arrêt contre des membres du gouvernement israélien − dont pourrait faire partie le premier ministre Benyamin Nétanyahou − en lien avec les opérations militaires menées par Israël à Gaza en riposte à l’attaque du Hamas.

Le 14/05 à 21:08

Israël annonce la mort d’un civil dans un tir de roquette depuis le Liban

L’armée israélienne a rapporté qu’un civil israélien avait été tué, mardi, dans le nord d’Israël par une roquette tirée depuis le Liban. « Un civil a été tué aujourd’hui par un missile antichar tiré sur Admit », localité à la frontière avec le Liban, a déclaré le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, ajoutant que cinq soldats avaient été légèrement blessés.

Le 14/05 à 20:37

Blocage de l’aide vers Gaza : l’Egypte et Israël se rejettent la responsabilité

L’Egypte et Israël se sont rejeté la responsabilité, mardi, du blocage de l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah, dans le sud du territoire. Défiant les mises en garde internationales, l’armée israélienne mène depuis une semaine des incursions dans l’est de Rafah et a pris le contrôle, le 7 mai, côté palestinien, du poste-frontière avec l’Egypte, porte d’entrée névralgique pour les convois d’aide. Depuis, Le Caire refuse de coordonner avec Israël l’entrée de l’aide dans Gaza.

Le chef de la diplomatie israélienne, Israël Katz, a dit sur X avoir discuté lundi avec ses homologues britannique, David Cameron, et allemande, Annalena Baerbock, « de la nécessité de convaincre l’Egypte de rouvrir le point de passage de Rafah afin de permettre la poursuite de l’acheminement de l’aide humanitaire internationale vers Gaza ». « Le monde fait porter à Israël la responsabilité de la situation humanitaire, mais la clé de la prévention d’une crise humanitaire à Gaza est désormais entre les mains de nos amis égyptiens », a-t-il ajouté.

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Rafah, un verrou stratégique au cœur du conflit israélo-palestinien

Publié le 11 mai 2024 à 12h37 Temps de Lecture 8 min.

« Israël est seul responsable de la catastrophe humanitaire à laquelle les Palestiniens sont actuellement confrontés dans la bande de Gaza », a rétorqué le ministre des affaires étrangères égyptien, Sameh Choukri, dans un communiqué. Le ministre égyptien a accusé Israël de « déformer les faits » et de « se soustraire à sa responsabilité » dans cette crise humanitaire.

II a également estimé que l’aide ne passe plus par ce poste-frontière en raison du « contrôle israélien du côté palestinien du point de passage de Rafah et des opérations militaires israéliennes à proximité qui mettent en péril les vies des travailleurs humanitaires ».

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Guerre Israël-Hamas : brusque accès de tension entre l’Egypte et Israël

Publié le 14 mai 2024 à 11h00 Temps de Lecture 2 min.

Le 14/05 à 20:24

Selon une estimation de l’ONU, de 56 à 60 % des personnes tuées à Gaza sont des femmes et des enfants

Les Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 sont en grande majorité (entre 56 % et 60 %) des femmes et des enfants, selon une estimation statistique onusienne présentée mardi sur la base des chiffres du ministère de la santé de Gaza, administré par le Hamas. Ces chiffres sont diffusés alors que le ministre des affaires étrangères israélien, Israel Katz, a une fois de plus attaqué, lundi, les Nations unies en leur reprochant de donner crédit aux statistiques du mouvement islamiste palestinien.

Depuis le début de la guerre, la fiabilité des chiffres du ministère de la santé du Hamas n’a cessé d’être remise en cause par les autorités israéliennes. Les agences onusiennes font valoir, elles, que ces données sont les seules disponibles et qu’elles se sont révélées relativement exactes au cours des précédentes guerres entre Israël et le Hamas.

Le conflit a fait 35 173 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon un bilan diffusé mardi par le ministère de la santé local.

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Sur ces quelque 35 000 morts, « 25 000 ont été identifiés » par le ministère – il s’agit de « données factuelles » –, auxquelles s’ajoutent « 10 000 [morts] non identifiés », a expliqué mardi Christian Lindmeier, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Sur les 25 000 identifiés, si vous regardez les chiffres [du ministère], il y avait 40 % d’hommes, 20 % de femmes, 32 % d’enfants et (…) 8 % de personnes âgées », hommes ou femmes, a-t-il ajouté.

En considérant que les personnes âgées se répartissent à part égale entre hommes et femmes, on obtient une répartition de 44 % d’hommes, 24 % de femmes et 32 % d’enfants, soit « 56 % de femmes et enfants », applicable à l’estimation de 35 000 morts, selon M. Lindmeier.

Mais pour les personnes non encore identifiées, compte tenu du fait que, dans les ruines des habitations détruites, « il y a une forte probabilité de trouver plutôt des femmes et des enfants parce que ce sont typiquement ceux qui restent à la maison », on arrive, « sur la base d’une projection statistique minimale » à « 60 % de femmes et d’enfants » tués.

Le 14/05 à 18:20

Le chef de l’ONU « atterré » par l’intensification des opérations israéliennes à Rafah

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est « atterré par l’intensification des activités militaires » de l’armée israélienne « à Rafah et autour », a rapporté mardi un de ses porte-parole, Farhan Haq. « Ces développements entravent encore plus l’accès humanitaire et aggravent une situation déjà tragique », a-t-il déclaré, dénonçant également les tirs de roquettes « indiscriminées » du Hamas.

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La bande de Gaza est affamée après quatre mois et demi de siège par l’armée israélienne

Publié le 22 février 2024 à 09h36 Temps de Lecture 5 min.

Le 14/05 à 17:02
Des Palestiniens sont assis devant leur maison, détruite par une frappe israélienne, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 mai 2024.
Le journaliste palestinien Sami Shehada, dont la jambe a été amputée à la suite d’une blessure alors qu’il couvrait l’offensive militaire israélienne à Nousseirat, en avril, reprend la couverture des événements, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 13 mai 2024.
Le 14/05 à 16:35 Sur le terrain

Témoignage de Benjamin Gaudin, responsable Moyen-Orient de l’ONG Première urgence internationale : « Les premiers pillages ont eu lieu » dans le sud de Gaza

Ce témoignage a été recueilli par Ghazal Golshiri, journaliste au service International du Monde.

Benjamin Gaudin est le responsable Moyen-Orient de l’ONG Première urgence internationale (PUI), qui est toujours active dans la bande de Gaza :

« Notre organisation avait une base dans le sud [de la bande de Gaza], à Al-Mawasi, dans laquelle ont été accueillis les employés palestiniens d’ONG, ainsi que leurs (…) proches, soit plus de 60 personnes. Cette base a été évacuée il y a quelques jours, parce que la situation se dégradait rapidement, à cause d’une nouvelle évacuation, d’une concentration très importante de personnes déplacées, et d’une présence accrue de milices armées, qu’on n’identifie pas précisément. Les premiers pillages ont eu lieu dans cette zone.

Nos équipes se sont installées depuis quelques jours dans une base à Deir Al-Balah (Sud). Après des semaines de négociations, nous avons pu mettre en place un corridor humanitaire, avec l’ONU, qui fonctionnait, même si cela n’a pas été à la hauteur des besoins sur place. Or, ce corridor ne marche plus. Nos cinq camions ont été bloqués. Le poste-frontière de Kerem Shalom nous a été proposé par Israël comme point de passage. Mais ce poste-frontière est très proche du front et non accessible depuis les zones sûres. Cette solution est donc infaisable de l’avis des ONG et des grandes agences onusiennes.

Entre 200 000 et 300 000 personnes sont en mouvement entre Rafah et le centre du territoire. Cela va clairement aggraver les besoins de ces populations, qui ont déjà épuisé leurs mécanismes de solidarité, mais aussi [d]es communautés d’accueil, qui n’ont plus de capacités de recevoir plus de gens. »

Le 14/05 à 15:32

L’ONU dit avoir informé Israël de l’itinéraire du véhicule touché par des tirs

Les Nations unies ont démenti, mardi, ne pas avoir informé Israël de l’itinéraire de son véhicule touché par des tirs qui ont entraîné la mort, lundi, d’un de ses employés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. L’armée israélienne a, de son côté, affirmé n’avoir « pas été informée de l’itinéraire du véhicule », qui se trouvait dans une « zone de combat en cours ».

Un porte-parole des Nations unies, Rolando Gomez, a déclaré que « l’ONU informe les autorités israéliennes du mouvement de tous [ses] convois » comme « c’est le cas sur tous les théâtres d’opérations ». « C’était le cas [lundi] matin, nous les avons donc tenus informés. Il s’agissait d’un véhicule de l’ONU clairement identifié », a-t-il insisté lors d’un point presse. « C’est un exemple clair du fait qu’il n’y a vraiment aucun endroit sûr à Gaza en ce moment », a-t-il ajouté. M. Gomez a précisé que l’employé de l’ONU tué lundi – par des tirs dont l’origine n’a pas été précisée – était de nationalité indienne.

Il s’agit du premier mort d’un employé international de l’ONU dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023.

Le 14/05 à 15:20 L’essentiel

Le point sur la situation, mardi 14 mai à 15 h 20

  • Les bombardements israéliens se poursuivaient, mardi 14 mai, sur la bande de Gaza, à l’heure où près de 450 000 Palestiniens ont dû fuir des secteurs pilonnés de la ville de Rafah, dans le sud du territoire, menacée d’une offensive d’envergure. La population civile, déplacée plusieurs fois depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, est de nouveau sur les routes pour tenter de trouver un refuge, même si l’ONU affirme qu’« aucun endroit n’est sûr » dans la bande de Gaza.
  • Des combats acharnés ont lieu dans l’est de Rafah, où le Hamas a dit avoir tiré des obus sur les soldats déployés au poste-frontière du même nom après leur entrée à bord de chars, le 7 mai, dans l’est de la ville. Les bombardements israéliens ont aussi touché l’ouest de Rafah. Dans le nord de la bande de Gaza, les Palestiniens ont aussi été sommés de quitter certaines zones après que les combats ont repris, notamment à Jabaliya et dans la ville de Gaza.
  • Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, est déterminé à lancer une opération d’envergure à Rafah où sont retranchés, selon lui, les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien, au grand dam de la communauté internationale, inquiète pour la population civile. Premiers alliés d’Israël, les Etats-Unis ont remis en cause la possibilité d’éliminer, avec une telle opération, le Hamas.
  • La Cour internationale de justice (CIJ) a, elle, annoncé la tenue d’audiences jeudi et vendredi à la demande de l’Afrique du Sud, qui a saisi la juridiction pour demander à Israël le retrait de ses troupes de Rafah.
  • Alors que l’aide humanitaire ne parvient plus aux habitants de Gaza depuis le 9 mai, d’après le Qatar, le ministère de la santé du Hamas a affirmé que le système de soins dans le territoire était sur le point de « s’effondrer » faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux.
  • L’armée israélienne a affirmé que le véhicule de l’ONU touché par des tirs qui ont entraîné la mort d’un employé, lundi à Rafah, était dans une « zone de combats en cours ». De son côté, l’ONU a démenti ne pas avoir informé Israël de l’itinéraire de son véhicule.
  • La police israélienne a ouvert une enquête après que des activistes ont bloqué et vandalisé en Israël des camions d’aides destinées à Gaza.
  • La guerre entre Israël et le Hamas a fait 35 173 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon un bilan diffusé mardi par le ministère de la santé du mouvement islamiste. Côté israélien, environ 1 170 personnes sont mortes – il s’agit de civils pour la plupart – lors de l’attaque du Hamas, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de sources officielles israéliennes. De plus, selon l’armée israélienne, 620 de ses soldats ont été tués depuis le début de la guerre.
Le 14/05 à 14:36

HRW accuse Israël d’avoir frappé huit convois ou locaux humanitaires depuis octobre 2023

Human Rights Watch (HRW) a accusé mardi les forces israéliennes d’avoir frappé au moins huit convois ou bâtiments d’organisations humanitaires dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. « Ces huit événements révèlent des défauts fondamentaux dans le dénommé “système de déconfliction” [coordination], censé protéger les employés humanitaires et leur permettre de distribuer l’aide humanitaire vitale dans Gaza », considère HRW.

Les organisations visées « avaient fourni leurs coordonnées aux autorités israéliennes, afin de garantir leur propre protection » et les « autorités israéliennes n’ont averti assez tôt aucune » d’entre elles avant les tirs, relève HRW dans un communiqué. Au moins quinze personnes ont été tuées et seize, blessées – employés humanitaires ou personnes les accompagnant – dans ces huit événements, selon l’organisation de défense des droits de l’homme.

Le 14/05 à 13:12

La Cour internationale de justice annonce la tenue d’audiences jeudi et vendredi sur l’offensive israélienne à Rafah

Jeudi et vendredi devraient avoir lieu des audiences à la Cour internationale de justice (CIJ), a annoncé la Cour, sur l’offensive israélienne à Rafah, à la demande de l’Afrique du Sud, qui a notamment saisi la juridiction pour demander à l’Etat hébreu, le retrait de ses troupes de Rafah.

La plus haute juridiction de l’Organisation des Nations unies entendra jeudi les avocats de l’Afrique du Sud, et la réponse d’Israël le lendemain, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Le 14/05 à 12:49 Sur le terrain

Témoignage de Hussam, 30 ans, originaire de Rafah : « C’était la septième fois que nous étions déplacés »

Ce témoignage a été recueilli par Ghazal Golshiri, journaliste au service International du Monde.

Hussam, ancien travailleur humanitaire à Gaza, âgé de 30 ans, vit depuis quelques jours à Khan Younès. Lui et sa famille se sont déplacés sept fois depuis le début de la guerre, suivant les ordres d’évacuation donnés par l’armée israélienne :

« J’ai déménagé avec ma famille de Rafah à Khan Younès [plus au nord] il y a une semaine. C’était la septième fois que nous étions déplacés. Le coût du déplacement pour ma famille de douze personnes est d’environ 1 000 dollars [930 euros]. Nous vivons dans une tente.

Nos conditions de vie sont terribles ; nous dépendons d’aliments en conserve qui contiennent des conservateurs [chimiques], ce qui provoque des problèmes gastro-intestinaux chez tout le monde. Nous souffrons de maladies dues à la mauvaise qualité de l’eau et de la nourriture. Il n’y a qu’un seul sanitaire pour nous. Certains de mes proches ont été tués, certains ont fui et d’autres sont coincés dans d’autres parties de Gaza, ce qui rend la communication difficile en raison du manque de réseau. Nous voilà, parmi les tentes, en attente de la nouvelle du cessez-le-feu et du retour à ce qui est resté de notre maison. » 

Le 14/05 à 12:38

L’armée israélienne affirme que le véhicule onusien touché à Rafah était en « zone de combats »

L’armée israélienne a affirmé que le véhicule de l’ONU touché par des tirs qui ont entraîné la mort d’un employé, lundi à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, était dans une « zone de combats en cours », selon un communiqué envoyé à l’Agence France-Presse mardi.

Selon l’ONU, un membre du service de sécurité de l’ONU (UNDSS) a été tué lundi par des tirs, dont l’origine n’a pas été précisée, contre un véhicule onusien. Il s’agit de la première mort d’un employé international de l’ONU dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre.

Un autre membre de l’UNDSS a été blessé par ces tirs, a précisé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ajoutant que le véhicule avait été touché alors que ces deux personnes se rendaient à l’hôpital européen de Rafah.

Le 14/05 à 12:29

Enquête de la police israélienne après le saccage de camions d’aide humanitaire

La police israélienne a ouvert une enquête après que des activistes ont bloqué et vandalisé au moins sept camions d’aide humanitaire destinés à la bande de Gaza, selon un communiqué reçu mardi. A la suite d’un « trouble à l’ordre public » lundi, « les forces de l’ordre ont ouvert une enquête qui a abouti à l’arrestation de plusieurs suspects », précise le porte-parole de la police israélienne dans le communiqué.

Des dizaines de militants non identifiés, parmi lesquels de nombreux adolescents et des jeunes hommes, ont dévalisé les camions. Des sacs de céréales, de riz, de farine, des paquets de biscuits ou de soupes lyophilisées ont été vidés ou jetés au sol et piétinés. Les camions ont été bloqués en Israël, peu après le point de passage de Tarqumyia (📍) avec le Cisjordanie occupée, et près du village israélien de Shekef non loin.

Des médias israéliens affirment que les militants sont membres de Tsav 9, un collectif qui a déjà bloqué à plusieurs reprises des camions d’aide humanitaire vers la bande de Gaza.

« Nous avons des otages à Gaza, et aucune aide humanitaire ne devrait être acheminée avant que nos otages ne soient rentrés chez eux sains et saufs », a déclaré une des militantes, Hana Giat, à propos des otages enlevés le 7 octobre 2023 par le Hamas lors de son attaque sanglante en Israël.

Mme Giat a expliqué que ces convois n’avaient « aucun sens », particulièrement « en ce jour du Souvenir d’Israël, durant lequel nous nous souvenons des soldats qui ont sacrifié leur vie pour préserver la sécurité d’Israël », en référence aux commémorations annuelles, lundi, de Yom Hazikaron. Elle a ajouté, sans preuve, que l’aide humanitaire allait aux « mains du Hamas ».

Le 14/05 à 11:55

A Rafah, près de 450 000 Gazaouis ont été déplacés depuis le 6 mai, selon l’ONU

L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a affirmé mardi que « près de 450 000 » personnes se trouvant à Rafah avaient été déplacées depuis qu’Israël a ordonné, le 6 mai, l’évacuation d’une partie de cette localité du sud de la bande de Gaza.

Ces déplacés « sont épuisés, affamés, et constamment apeurés », écrit l’UNRWA sur le réseau social X, sans préciser où ils se sont rendus, ailleurs dans Rafah ou hors de la ville, qui accueille, selon l’ONU, 1,4 million de personnes.

Le contexte

Live animé par Romain Del Bello, Solène L'Hénoret et Marie Slavicek

Image de couverture : Des Palestiniens montent à bord d’un véhicule pour fuir Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 mai 2024. Mohammed Salem / REUTERS
  • Les frappes israéliennes se poursuivent dans la bande de Gaza malgré les critiques de Washington quant à la conduite de la guerre et aux risques, selon l’ONU, d’une « catastrophe humanitaire colossale » dans la ville densément peuplée de Rafah.
  • Des pourparlers indirects visant à arracher une trêve et à éviter une attaque d’ampleur sur Rafah se sont achevés jeudi au Caire sans aboutir à un accord.
  • Une majorité écrasante de l’Assemblée générale de l’ONU a jugé que les Palestiniens méritaient d’être membres à part entière de l’organisation, leur octroyant quelques droits supplémentaires à défaut d’une véritable adhésion, bloquée par les Etats-Unis, premiers alliés d’Israël malgré leurs critiques récentes.

Pour approfondir :

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Décryptage. Autour du terminal de Rafah, un jeu diplomatique à trois bandes

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