Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky (4ᵉ à gauche), au cours d’une conférence de presse, le 10 mai 2024.
Live terminé

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky assure que l’armée ukrainienne mène « des contre-attaques » dans l’oblast de Kharkiv

« Notre tâche numéro un maintenant est de perturber les projets offensifs des Russes », a lancé le président ukrainien. « Nous devons interrompre les opérations offensives russes et reprendre l’initiative », a-t-il poursuivi, en appelant une fois de plus ses alliés à accélérer les livraisons d’armes.

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Le 12/05 à 05:01

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Le 12/05 à 04:35

Une femme meurt après des frappes ukrainiennes sur Belgorod en Russie, selon le gouverneur

Le gouverneur de l’oblast russe de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a fait état d’une attaque ukrainienne de grande envergure, samedi soir, sur la ville de Belgorod et ses environs, causant la mort d’une femme. En outre, 29 personnes, dont un enfant, ont été blessées et hospitalisées, a-t-il fait savoir.

M. Gladkov a signalé une attaque de missiles dans cette région, proche de la frontière ukrainienne, vers 20 h 15, heure locale. Plusieurs immeubles d’habitation, des entreprises, des voitures et des établissements médicaux et scolaires auraient été endommagés, mais le gouverneur n’a pas précisé si les victimes avaient été touchées et les dégâts causés directement causés par les frappes ou par la chute de fragments de projectiles qui auraient pu être détruits par la défense russe.

Le 11/05 à 23:38

Le Canada confirme sa présence au sommet pour la paix de juin

« Le premier sommet de la paix pour l’Ukraine aura lieu en juin, et le Canada y participera », a annoncé, ce samedi, sur la plate-forme X le premier ministre canadien, Justin Trudeau.

« Je me réjouis de me joindre à d’autres dirigeants mondiaux pour faire avancer notre objectif commun d’une paix juste et durable pour l’Ukraine », ajoute-t-il.

Ce sommet doit se tenir en Suisse les 15 et 16 juin et portera sur la formule de paix en dix points du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dont le plan appelle au retrait complet des troupes russes du sol ukrainien.

Le 11/05 à 22:30 L’essentiel

Le point sur la situation, samedi 11 mai à 22 heures 30

  • Volodymyr Zelensky assure que l’armée ukrainienne mène « des contre-attaques » dans la région de Kharkiv. « Notre tâche numéro un maintenant est de perturber les projets offensifs des Russes », a-t-il déclaré. « Nous devons interrompre les opérations offensives russes et reprendre l’initiative », a lancé le président ukrainien, en appelant une fois de plus ses alliés à accélérer les livraisons d’armes.
  • Emmanuel Macron dit « espérer qu’on n’aura pas à faire la guerre ». En réponse à une question qui lui a été posée par un internaute, le président de la République dit « espérer qu’on n’aura pas à faire la guerre », sur une vidéo consacrée aux élections européennes publiée samedi matin sur X. « En Ukraine se jouent la souveraineté et l’intégrité du territoire de ce pays. Mais se joue aussi l’Etat de droit, nos règles communes », a poursuivi le chef de l’Etat.
  • Près de 1 800 personnes ont été évacuées de la région de Kharkiv, au lendemain d’une offensive terrestre russe visant la région du nord-est de l’Ukraine, frontalière de la Russie, selon son gouverneur, Oleh Synehoubov. Il a précisé que l’armée russe avait procédé à des tirs d’artillerie et de mortier sur trente localités de la région ces dernières vingt-quatre heures.
  • L’armée russe a affirmé samedi avoir conquis six villages dans l’est de l’Ukraine, dont cinq dans la région de Kharkiv, au cours de ces dernières vingt-quatre heures. Le ministère de la défense russe a déclaré avoir « libéré » les villages ukrainiens de Borisivka, Ohirtseve, Pletenivka, Pylna et Striletcha dans la région de Kharkiv, ainsi que le village de Keramik dans la région de Donetsk.
  • En réponse à l’offensive russe sur la région, l’armée ukrainienne a multiplié les frappes aériennes contre la Russie. En lançant notamment de nombreuses attaques de drones dans la région de Belgorod, faisant plusieurs blessés et morts, ainsi que dans les zones d’Ukraine occupées par les Russes, en particulier contre les infrastructures énergétiques.
Le 11/05 à 20:49

Volodymyr Zelensky assure que l’armée ukrainienne mène « des contre-attaques » dans la région de Kharkiv

Dans son adresse du soir diffusée ce samedi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré que les troupes ukrainiennes « ont mené des contre-attaques » dans la région de Kharkiv.

« Notre tâche numéro un maintenant est de perturber les projets offensifs des Russes », a-t-il déclaré. « Nous devons interrompre les opérations offensives russes et reprendre l’initiative », a lancé le président ukrainien, en appelant une fois de plus ses alliés à accélérer les livraisons d’armes.

En réponse à l’offensive russe sur la région, l’armée ukrainienne a multiplié les frappes aériennes contre la Russie. Elle a notamment lancé de nombreuses attaques de drones dans la région de Belgorod, faisant plusieurs blessés et morts, ainsi que dans les zones d’Ukraine occupées par les Russes, en particulier contre les infrastructures énergétiques.

Près de 1 800 personnes ont été évacuées de la région de Kharkiv au lendemain d’une offensive terrestre russe visant la région du nord-est de l’Ukraine, frontalière de la Russie, selon son gouverneur, Oleh Synehoubov. Il a précisé que l’armée russe avait procédé à des tirs d’artillerie et de mortier sur trente localités de la région ces dernières vingt-quatre heures. L’armée russe a affirmé samedi avoir conquis cinq villages dans l’oblast de Kharkiv au cours de ces dernières vingt-quatre heures.

Le 11/05 à 17:26

Donald Tusk annonce la construction d’une « fortification moderne » dans l’est de la Pologne

Le premier ministre polonais, Donald Tusk, s’est rendu samedi à la frontière séparant son pays de la Biélorussie, qui marque également la frontière est de l’Union européenne avec ce pays, et s’est engagé à renforcer la sécurité tout au long de sa frontière orientale.

« Nous avons entamé des travaux intensifs sur une fortification moderne le long de toute la frontière polonaise à partir de l’est », a-t-il déclaré lors d’une intervention diffusée par la télévision polonaise. Il a également mentionné « la menace croissante résultant de la guerre (…) de l’agression de la Russie contre l’Ukraine et de la situation géopolitique incertaine. »

M. Tusk a accusé la Biélorussie, alliée de la Russie, d’intensifier ce qu’il a appelé une « guerre hybride » contre l’Occident, en encourageant les migrants à tenter de pénétrer sur le sol de l’Union européenne.

Le 11/05 à 16:25

Emmanuel Macron dit « espérer qu’on n’aura pas à faire la guerre »

En réponse à une question qui lui a été posée par un internaute, le président de la République dit « espérer qu’on n’aura pas à faire la guerre », sur une vidéo consacrée aux élections européennes publiée samedi matin sur X. « En Ukraine se jouent la souveraineté et l’intégrité du territoire de ce pays. Mais se joue aussi l’Etat de droit, nos règles communes », a poursuivi le chef de l’Etat.

En février, Emmanuel Macron avait refusé d’exclure l’idée d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine. Jeudi 2 mai, dans un entretien à l’hebdomadaire The Economist, le chef de l’Etat avait de nouveau assumé cette position. « Si les Russes devaient aller percer les lignes de front, s’il y avait une demande ukrainienne – ce qui n’est pas le cas aujourd’hui –, on devrait légitimement se poser la question », avait-il dit.

Le 11/05 à 14:41

Trois morts et huit blessés dans une frappe ukrainienne sur un restaurant à Donetsk, rapporte l’administration d’occupation de la région

Trois personnes ont été tuées samedi dans une frappe ukrainienne sur un restaurant à Donetsk, ville occupée par l’armée russe dans l’est de l’Ukraine, a annoncé sur Telegram le chef de l’administration d’occupation de la région, Denis Pouchiline. Huit personnes ont été blessées, a-t-il ajouté.

Selon M. Pouchiline, un missile de lance-roquettes Himars « a touché directement le restaurant (le mur extérieur, le vitrage sur tout le périmètre du bâtiment et les structures de la rue ont été endommagés), et un second a touché un bâtiment inachevé situé à proximité (le toit a été endommagé) ».

Des images diffusées sur les réseaux sociaux par des médias russes montraient un bâtiment aux fenêtres soufflées, et des corps inertes allongés sur le sol.

Les échanges de tirs d’artillerie entre Kiev et les territoires de Donetsk et de Louhansk durent depuis le début de la guerre du Donbass, en 2014. A l’automne 2022, ces deux régions et les parties occupées de celles de Zaporijia et de Kherson ont été annexées par la Fédération de Russie au terme d’un référendum non reconnu par la communauté internationale.

Le 11/05 à 14:00

Le point sur la situation, samedi 11 mai à 14 heures

  • Près de 1 800 personnes ont été évacuées de la région de Kharkiv, au lendemain d’une offensive terrestre russe visant la région du nord-est de l’Ukraine, frontalière de la Russie, selon son gouverneur, Oleh Synehoubov. Il a précisé que l’armée russe avait procédé à des tirs d’artillerie et de mortier sur 30 localités de la région ces dernières vingt-quatre heures.
  • L’armée russe a affirmé samedi avoir conquis six villages dans l’est de l’Ukraine, dont cinq dans la région de Kharkiv, au cours de ces dernières vingt-quatre heures. Le ministère de la défense russe a déclaré avoir « libéré » les villages ukrainiens de Borisivka, Ohirtseve, Pletenivka, Pylna et Striletcha dans la région de Kharkiv, ainsi que le village de Keramik dans la région de Donetsk.
  • En réponse à l’offensive russe sur la région, l’armée ukrainienne a multiplié les frappes aériennes contre la Russie. En lançant notamment de nombreuses attaques de drones dans la région de Belgorog, faisant plusieurs blessés et morts, ainsi que dans les zones d’Ukraine occupées par les Russes, en particulier contre les infrastructures énergétiques.
  • « Nous devons interrompre les opérations offensives russes et reprendre l’initiative », a réagi Volodymyr Zelensky, samedi. Il avait fait état vendredi soir de « combats intenses » sur toute la ligne de front, tandis que l’armée ukrainienne a déclaré avoir déployé davantage de troupes dans la région.
  • Washington a, de son côté, déclaré que l’offensive russe en Ukraine allait « s’intensifier ces prochaines semaines » sans produire d’avancées « majeures ». Selon John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité de la Maison Blanche, l’armée russe tente d’installer une « zone tampon » le long de la frontière.
  • L’Institute for the Study of War (ISW) a, lui, estimé vendredi que l’offensive russe vise à « détourner » les moyens de l’armée ukrainienne pour « permettre aux Russes d’avancer dans d’autres régions de l’Est ».
Le 11/05 à 13:55

Forte activité aérienne dans l’est de l’Ukraine

« L’activité de l’aviation tactique ennemie à l’Est se poursuit », a averti l’armée de l’air ukrainienne à plusieurs reprises, samedi en début d’après-midi sur Telegram, alors que l’armée russe a mené vendredi une offensive d’ampleur contre la région de Kharkiv, frontalière de la Russie et poursuit ses attaques.

Le 11/05 à 12:42 Urgent

L’armée russe affirme avoir conquis six villages dans l’est de l’Ukraine, dont cinq dans la région de Kharkiv

Le ministère de la défense russe a dit samedi sur Telegram que ses forces avaient pris le contrôle de six villages dans l’est de l’Ukraine ces dernières 24 heures.

Le ministère déclare ainsi avoir « libéré » les villages ukrainiens de Borisivka, Ogirtseve, Pletenivka, Pylna et Strilecha dans la région de Kharkiv, au nord-est, près de la frontière avec la Russie, ainsi que le village de Keramik dans la région de Donetsk.

Vendredi, l’armée russe a lancé une offensive dans la région frontalière de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine. « La Russie a lancé une nouvelle vague d’actions de contre-offensive dans cette direction », a confirmé Volodymyr Zelensky dans la soirée, parlant d’une « bataille féroce [qui] est en cours ».

Le 11/05 à 11:35

« Nous devons interrompre les opérations offensives russes et rendre l’initiative à l’Ukraine », déclare Volodymyr Zelensky

Remerciant « chacun de[s] soldats [ukrainiens] qui font preuve de courage et défendent les positions ukrainiennes », le président ukrainien a écrit dans un message posté samedi sur Telegram : « Nous devons interrompre les opérations offensives russes et rendre l’initiative à l’Ukraine. »

Il avait fait état vendredi de « combats intenses » sur toute la ligne de front, en déclarant qu’une « bataille féroce » était en cours dans la région de Kharkiv, où près de 1 800 personnes ont été évacuées.

Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, et ses alentours sont en grande partie sous contrôle des forces de Kiev depuis septembre 2022. Une source militaire ukrainienne de haut rang a déclaré que les forces russes avaient avancé d’un kilomètre en Ukraine et tentaient de « créer une zone tampon » dans cette région et celle voisine de Soumy afin d’empêcher les attaques contre le territoire russe.

En réponse, les forces ukrainiennes ont multiplié les frappes à l’intérieur de la Russie, notamment dans la région de Belgorod, et dans les zones d’Ukraine occupées par les Russes, en particulier contre les infrastructures énergétiques.

Le 11/05 à 11:24

Des attaques de drones dans la région russe de Belgorod font un mort et plusieurs blessés, selon son gouverneur

Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région russe de Belgorod, a déclaré samedi matin sur Telegram qu’une attaque de drone conduite par l’Ukraine avait fait un mort et un blessé, en touchant un camion en stationnement. Il a peu après fait savoir, dans un autre message, que la voiture d’un particulier « circulant sur la route a été attaquée par les forces armées ukrainiennes à l’aide d’un drone », près du village de Tserkovny, blessant une personne.

La région de Belgorod est frontalière de la région ukrainienne de Kharkiv et fait l’objet d’attaques régulières depuis le début du conflit. En réponse à l’offensive russe, les forces ukrainiennes ont multiplié les frappes à l’intérieur de la Russie et dans les zones d’Ukraine occupées par les Russes, en particulier contre les infrastructures énergétiques.

Plus tôt samedi, le ministère de la défense russe a ainsi affirmé sur Telegram avoir détruit au cours de la nuit écoulée « vingt et un missiles et neuf drones » provenant du sol ukrainien « au-dessus de la région de Belgorod », ainsi que « sept drones au-dessus des territoires des régions de Koursk et de Volgograd ».

Samedi, les autorités installées par Moscou dans la région de Louhansk, occupée par la Russie, ont annoncé trois personnes tuées et huit blessées dans une attaque ukrainienne, menée avec des missiles de fabrication américaine, sur un dépôt pétrolier. Le gouverneur, Leonid Passetchnik, a déclaré que la frappe avait « enveloppé le dépôt de pétrole dans les flammes et endommagé les maisons environnantes ».

Le 11/05 à 10:59

Une frappe russe a fait un mort dans la région de Kherson

« L’armée russe a tué un autre habitant de la région de Kherson et blessé une femme », en touchant une maison du raïon de Beryslav durant la nuit de vendredi à samedi, a fait savoir Olexsandr Prokudin, le gouverneur de la région du sud de l’Ukraine sur Telegram.

Le 11/05 à 10:49

L’armée russe aurait accidentellement largué une bombe planante sur Belgorod le 4 mai, un incident non isolé, selon le ministère de la défense britannique

« Un avion de chasse russe aurait accidentellement largué une munition FAB-500 [bombe planante hautement explosive] sur une zone civile à Belgorod le 4 mai », rapporte le ministère de la défense britannique samedi, dans son bulletin quotidien sur la guerre.

Selon ce dernier, « le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a confirmé l’explosion et les dégâts dans la rue Razdobarkina, à Belgorod, sans en identifier la cause ». La frappe accidentelle aurait endommagé trente maisons et dix voitures, et blessé cinq personnes qui ont dû être hospitalisées, « ce qui illustre la puissance destructrice de la munition », note le ministère britannique.

Cette frappe russe accidentelle sur son propre territoire n’est pas un incident isolé, d’après le ministère britannique. Il cite comme autre exemple « le 18 février, [lorsqu’]une FAB-250 aurait été larguée sur Soloti, dans la région de Belgorod, ce qui a entraîné l’évacuation de 150 résidents » et ajoute que selon les médias « vingt munitions ont été accidentellement larguées dans la seule région de Belgorod entre mars et avril 2024. »

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Publié le 23 avril 2024 à 12h57 Temps de Lecture 5 min.
Le 11/05 à 09:49

L’offensive russe près de Kharkiv vise à « détourner » les moyens de l’armée ukrainienne pour « permettre aux Russes d’avancer dans d’autres régions de l’est », selon l’Institute for the Study of War

L’Institute for the Study of War (ISW) a estimé vendredi que l’armée russe avait réalisé des « gains tactiques significatifs » en lançant « une opération offensive le long de la frontière russo-ukrainienne dans le nord de la région Kharkiv » vendredi.

Selon lui, « les objectifs opérationnels [de la manœuvre de Moscou] sont limités, mais [elle] vise à détourner la main-d’œuvre et le matériel ukrainiens d’autres secteurs critiques du front (…) afin de permettre aux Russes d’avancer dans d’autres régions de l’est de l’Ukraine. » L’ISW estime ainsi qu’il ne s’agit pas d’une « opération offensive de grande envergure visant à envelopper, encercler et s’emparer de Kharkiv », la deuxième ville d’Ukraine.

Le 11/05 à 08:00 Urgent

Intensification des combats dans la région de Kharkiv, près de 1 800 personnes évacuées

Selon le point de situation quotidien de l’état-major ukrainien, « 104 combats ont eu lieu » au sol vendredi entre les troupes ukrainiennes et russes, tandis que l’armée de Moscou « a lancé sept missiles et mené 108 frappes aériennes, ainsi que tiré plus de 120 fois à partir de systèmes de roquettes à lancements multiples sur les positions des troupes [ukrainiennes] et les zones habitées. ».

« Dans le secteur nord, l’ennemi maintient une présence militaire dans les zones frontalières, mène des activités de sabotage et de reconnaissance, bombarde des zones peuplées (…) et augmente la densité des champs de mines le long de la frontière », note notamment l’armée ukrainienne.

Durant la journée écoulée, l’armée russe a touché « trente localités de la région de Kharkiv », a précisé de son côté le gouverneur de la région, Oleh Synehoubov, sur Telegram samedi matin. Selon lui, l’armée ukrainienne a de son côté « repoussé treize attaques dans le secteur de Koupiansk » et repoussé « neuf attaques dans le secteur de Slobojanske ». Face à l’intensification des combats, « 1 775 personnes ont été évacuées » de leur lieu de résidence, a ajouté M. Synehoubov.

« Une bataille féroce est en cours » dans la région frontalière de Kharkiv, dans le nord-est de l’Ukraine, a confirmé Volodymyr Zelensky vendredi. « La Russie a lancé une nouvelle vague d’actions de contre-offensive dans cette direction », a déclaré le président ukrainien. Pour les Etats-Unis, l’armée de Moscou « va certainement intensifier ses attaques et engager davantage de soldats » dans le nord-est de l’Ukraine « ces prochaines semaines », et essayer d’installer une « zone tampon » le long de la frontière, a averti vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.

Le 11/05 à 07:15

La Russie affirme avoir détruit 16 drones et 21 missiles ukrainiens au-dessus de son territoire

Le ministère de la défense russe affirme samedi matin sur Telegram avoir détruit au cours de la nuit écoulée « vingt et un missiles et neuf drones » provenant du sol ukrainien « au-dessus de la région de Belgorod », ainsi que « sept drones au-dessus des territoires des régions de Koursk et de Volgograd ».

Le 10/05 à 22:51 Sur le terrain

Dans les villages évacués de la région de Kharkiv

Des volontaires ukrainiens aident les habitants des villages du nord de la région de Kharkiv lors de leur évacuation, le 10 mai 2024.
Dans la région de Kharkiv lors de leur évacuation, le 10 mai 2024.
Les habitants des villages du nord de la région de Kharkiv sont évacués en bus, le 10 mai 2024.
Le 10/05 à 21:15 Vos questions
Pouvez vous publier une carte concernant l'attaque russe de ce matin ?
Curieux

Bonsoir Curieux,

Notre service infographie vous a préparé une carte de la situation sur la ligne de front ce vendredi 10 mai.

Le contexte

Live animé par Marie Pouzadoux, Marie Slavicek et Gabriel Coutagne

Image de couverture : Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky (4ᵉ à gauche), au cours d’une conférence de presse, le 10 mai 2024. HANDOUT / AFP

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Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre. 

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution. 

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Accédant à une demande de long-terme de la part du président ukrainien, les Etats-Unis ont, en août 2023, donné leur accord au transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine. S’il existe une flotte potentielle de plus de 300 F-16 dans neuf pays d’Europe – en Belgique, au Danemark, en Grèce, aux Pays-Bas et au Portugal, entre autres –, tous les Etats qui en disposent ne sont pas en mesure d’en céder du jour au lendemain. 

Volodymyr Zelensky avait avancé le chiffre de 42 F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, mais cette donnée n’a pas été confirmée. Le Danemark en a promis 19. Les 6 premiers ne devaient pas être livrés avant la fin de 2023, 8 autres suivront en 2024 et 5 en 2025, selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas, qui en ont promis aussi, disposent de 42 unités, mais ils n’ont pas précisé combien ils comptaient en céder.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes. L’OTAN a estimé que les soldats ukrainiens ne seraient en mesure d’utiliser les avions en situation de combat qu’au début de 2024, d’autres experts visent plutôt l’été de la même année.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

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