Volodymyr Zelensky, le 26 avril 2024, à Slavoutytch, en Ukraine.
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Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky appelle à nouveau les Occidentaux à livrer « le plus rapidement possible » des systèmes antiaériens supplémentaires à son pays

Selon l’armée ukrainienne, 21 missiles ont été abattus sur les 34 qui visaient le pays. « Nous avons réussi à en abattre. Mais le monde a toutes les possibilités pour aider à abattre la totalité des missiles et la totalité des drones » russes, a encore affirmé M. Zelensky.

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Le 28/04 à 05:06

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Le 27/04 à 22:46

L’Ukraine fait face aux dégâts d’une nouvelle attaque « massive » de missiles russe contre ses infrastructures énergétiques

« Une nouvelle attaque massive de missiles a eu lieu aujourd’hui » qui a ciblé des « infrastructures du secteur de l’énergie, l’électricité et des installations de transit de gaz », a déclaré samedi le président ukrainien.

Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois appelé les Occidentaux à livrer « le plus rapidement possible » des systèmes antiaériens supplémentaires à son pays. « L’Ukraine a besoin de sept systèmes (Patriot) – et c’est le minimum. Les partenaires disposent de ces Patriot », a-t-il lancé.

Selon le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko, l’attaque a occasionné des « dégâts » sur des installations dans les oblasts de Dnipropetrovsk (Centre-Est), Ivano-Frankivsk et Lviv (Ouest). Ces deux derniers oblasts sont proches des frontières de l’Union européenne et situées à des centaines de kilomètres des lignes de front.

Selon l’armée ukrainienne, 21 missiles ont été abattus sur les 34 qui visaient le pays. « Nous avons réussi à en abattre. Mais le monde a toutes les possibilités pour aider à abattre la totalité des missiles et la totalité des drones » russes, a encore affirmé M. Zelensky.

Le 27/04 à 18:44

Un journaliste russe collaborant avec plusieurs médias a été placé en détention provisoire pour « extrémisme »

La justice russe lui reproche d’avoir « participé à la préparation de photos et de vidéos destinées à être publiées sur la chaîne YouTube NavalnyLIVE », ont fait savoir samedi les tribunaux, en référence à l’une des plates-formes utilisées par l’équipe de l’opposant Alexeï Navalny.

Konstantin Gabov a été placé en détention au moins jusqu’au 27 juin dans l’attente de son procès, a déclaré le service de presse des tribunaux sur Telegram. M. Gabov a collaboré avec différentes entreprises de presse, dont les chaînes de télévisions russes Moskva 24 et MIR et l’agence de presse biélorusse Belsat, selon des médias russes.

Lire aussi | En Russie, le journaliste Konstantin Gabov placé en détention pour avoir collaboré à la création de vidéos pour l’équipe d’Alexei Navalny

Le 27/04 à 15:38

Moscou prolonge la conversion obligatoire des devises pour les principales entreprises exportatrices russes

La Russie a annoncé samedi qu’elle demanderait aux principales entreprises exportatrices de continuer à convertir la majeure partie de leurs revenus en devises étrangères en roubles pour une année supplémentaire, afin de soutenir la monnaie nationale. Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, la Russie a eu recours à des contrôles stricts des capitaux pour soutenir la valeur du rouble, dans un contexte de sanctions occidentales.

Le gouvernement russe a dit samedi qu’il avait validé la prolongation jusqu’à la fin du mois d’avril 2025 des règles imposant à quarante-trois grands groupes russes du secteur des matières premières de convertir au moins 80 % de leurs revenus en devises étrangères en roubles. « Cette décision contribuera à maintenir la stabilité du taux de change et la résilience du marché financier russe », a affirmé le gouvernement dans un communiqué.

La Russie a introduit pour la première fois la vente forcée de devises en février 2022, peu après le gel en Occident d’environ 300 milliards de dollars des réserves internationales du pays et de son expulsion du système bancaire international Swift. En stimulant la demande de roubles russes à un moment de grande incertitude économique, ces mesures ont permis d’éviter une crise financière majeure. Moscou a progressivement assoupli ces règles en 2022 et 2023. Mais après un regain de volatilité qui a fait plonger le rouble, le président, Vladimir Poutine, avait réintroduit les ventes obligatoires de devises en octobre pour une durée de six mois.

Le 27/04 à 13:44

Le commandant en chef des forces armées d’Ukraine évoque une situation opérationnelle « complexe », qui « a tendance à s’aggraver »

Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, a participé, samedi, à une réunion du Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, rapporte-t-il sur Telegram. Il explique avoir informé les participants – dont le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le ministre de la défense, Rustem Umerov – d’une « situation opérationnelle et stratégique complexe », qui « a tendance à s’aggraver ».

Son équipe affirme qu’il a aussi exposé « les spécificités des frappes aériennes ennemies sur les infrastructures énergétiques, [leurs] besoins urgents de missiles, munitions, armes, équipements militaires et le rôle-clé du timing de leur livraison ».

Le 27/04 à 13:00 Sur le terrain

Après la frappe russe qui a touché cette nuit un hôpital psychiatrique de Kharkiv

Un cratère, dû aux bombardements russes de la nuit, dans la cour d’un hôpital psychiatrique de Kharkiv, le 27 avril 2024.
Des patients s’abritent durant l’attaque nocturne sur l’hôpital psychiatrique.
Le lit du patient blessé dans l’attaque.
Le 27/04 à 12:20

En Slovaquie, une collecte de fonds citoyenne pour aider l’Ukraine avoisine 4 millions d’euros

En Slovaquie, une collecte de fonds citoyenne – pour contrer le refus du gouvernement de prendre part à l’initiative tchèque d’aide à l’Ukraine – avoisinait samedi, douze jours après son lancement, 4 millions d’euros. Plus de 60 000 contributeurs ont ainsi donné 3,87 millions d’euros pour aider l’Ukraine. Il y a dix jours, les organisateurs de la collecte avaient expliqué vouloir récolter 1 million d’euros.

Depuis son retour au pouvoir en octobre, le premier ministre slovaque, Robert Fico, a mis fin à l’aide militaire à l’Ukraine et plaidé en faveur de pourparlers de paix avec la Russie. L’un des donateurs, Tomas Benetin, a affirmé qu’il s’agissait là de sa principale motivation. « Je voulais que le monde sache que la Slovaquie n’est pas composée uniquement de politiciens pro-Kremlin », avait déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) cet homme de 36 ans originaire de Kosice. Zuzana Izsakova, représentante de l’initiative, a déclaré à l’AFP : « Nous, les habitants de la Slovaquie, voulons et pouvons aider » l’Ukraine. « Nous voulons montrer que ce n’est pas seulement le gouvernement et Robert Fico qui décident de cette question. »

L’organisation prévoit de transmettre l’argent récolté à un projet international mené par la République tchèque pour acheter des munitions pour Kiev.

Le 27/04 à 11:34

Le Service de sécurité d’Ukraine affirme que des drones ukrainiens ont frappé deux raffineries et un aérodrome militaire russes

Une source au sein du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) a affirmé à des médias, dont l’Agence France-Presse, que des drones ukrainiens avaient frappé deux raffineries de pétrole et un aérodrome militaire en Russie, lors d’une attaque de grande envergure dans la nuit de vendredi à samedi.

D’après la source au site ukrainien Ukraïnska Pravda, l’aérodrome militaire touché se trouve à Kouchtchiovskaïa. Il abritait, toujours selon la même source, des dizaines d’avions, des systèmes radars et des atouts militaires électroniques. Par ailleurs, l’Ukraine a frappé des « installations technologiques majeures » dans deux raffineries du kraï de Krasnodar, celles de Slaviansk-sur-Kouban et d’Ilski, selon la source.

Dans un message sur Telegram, le ministère de l’énergie ukrainien a confirmé des « attaques » sur ces deux raffineries, rapportant qu’un incendie s’était déclaré après la frappe. Citant des sources ouvertes, le ministère fait aussi état d’un incendie à l’aérodrome de Kouchtchiovskaïa « après une attaque [menée] par un véhicule aérien sans pilote ».

Les autorités russes avaient bien fait état, plus tôt samedi, d’un incendie dans la raffinerie de Slaviansk-sur-Kouban et les médias d’Etat ont déclaré que l’installation avait partiellement interrompu sa production.

Le 27/04 à 10:06

Kiev dénonce des frappes russes contre un centre médical à Kharkiv

Les services de police ukrainiens ont affirmé, dans un message sur Telegram, qu’un établissement médical de Kharkiv avait été visé dans la nuit de vendredi à samedi par deux roquettes. Une personne a été blessée. « Selon les conclusions préliminaires des experts du service des explosifs, les Russes ont tiré sur l’établissement médical avec des lance-roquettes S-300 », précisent-ils.

Un bâtiment dans lequel se trouvaient « soixante patients et cinq employés » a notamment été « endommagé », écrivent les autorités.

Le 27/04 à 09:27

En Russie, une raffinerie de pétrole « suspend ses activités » après une attaque ukrainienne

L’offensive menée par Kiev dans la nuit de vendredi à samedi a notamment « endommagé » la raffinerie de pétrole située à Slaviansk-sur-Kouban, dans le kraï de Krasnodar, rapporte l’agence de presse officielle russe RIA Novosti.

A la suite de cette attaque de drones, la raffinerie a même « partiellement suspendu ses activités », précise le média russe sur Telegram.

Le 27/04 à 08:19

Moscou affirme avoir abattu 68 drones ukrainiens

La Russie a intercepté, dans la nuit de vendredi à samedi, soixante-huit drones ukrainiens dans la région de Krasnodar (sud) et en Crimée annexée, a annoncé dans la matinée le ministère de la défense russe. Selon le ministère, soixante-six de ces drones ont été abattus au-dessus du territoire de Krasnodar, et les deux autres dans la péninsule de Crimée, annexée par la Russie en 2014.

« Ils ont essayé d’attaquer des raffineries de pétrole et des infrastructures. Selon les informations sur place, il n’y a pas de blessés ni de dégâts sérieux », a écrit sur Telegram le gouverneur du kraï de Krasnodar, Veniamine Kondratev. Dans la matinée, le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko, avait annoncé que « deux raffineries » avaient été attaquées « cette nuit dans la région de Krasnodar », semblant confirmé cette offensive.

Le 27/04 à 07:24

La Russie s’attaque une nouvelle fois aux infrastructures énergétiques ukrainiennes, dénonce Kiev

Dans la nuit de vendredi à samedi, des frappes russes ont touché des infrastructures énergétiques ukrainiennes, a annoncé le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko, dans un message sur Telegram. « Il y a des dégâts matériels. Dans l’une des installations, le chef d’équipe a été blessé et l’ingénieur électricien a subi une commotion cérébrale », a-t-il fait savoir, sans préciser l’ampleur des dégâts.

L’offensive a notamment concerné « les oblasts de Dnipropetrovsk, Ivano-Frankivsk et Lviv », a-t-il écrit.

La compagnie électrique DTEK a annoncé que quatre de ses centrales thermiques avaient été endommagées. « L’ennemi a de nouveau bombardé massivement les installations énergétiques ukrainiennes », écrit DTEK dans un communiqué. « Les équipements de l’entreprise ont été gravement endommagés. Les ouvriers (…) tentent actuellement d’atténuer l’impact de l’attaque », a ajouté DTEK, précisant ne déplorer aucune victime.

Le 27/04 à 05:52

Le bilan des bombardements russes dans l’oblast de Soumy passe à deux morts

Les frappes russes sur un immeuble et des maisons privées de la ville ukrainienne de Bilopillia, dans l’oblast de Soumy, ont fait deux morts, selon le ministère de l’intérieur. Une deuxième femme est morte à la suite de cette attaque. Les deux victimes sont deux femmes, âgées de 77 et 69 ans. La ville de Bilopillia est située à moins de 10 kilomètres au sud de la frontière entre l’Ukraine et la Russie.

En outre, cinq personnes ont été blessées dans cet oblast soumis quasi quotidiennement aux bombardements russes.

Le 26/04 à 22:43

La Belgique va fournir des F-16 à l’Ukraine avant la fin de l’année

La Belgique a décidé de livrer des avions de chasse F-16 à l’Ukraine avant la fin de cette année, a annoncé le premier ministre, Alexander De Croo. La ministre de la défense, Ludivine Dedonder, et l’état-major sont chargés de fixer les modalités de la livraison. La Belgique pourrait livrer quatre F-16.

Le Danemark a annoncé que la formation du personnel et des pilotes ukrainiens sur les F-16 progresse : « Cela avance, et l’objectif reste de pouvoir faire don des premiers avions à l’Ukraine cet été », a déclaré le ministre de la défense, Troels Lund Poulsen, lors d’une réunion du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine.

En ouverture de cette réunion, Lloyd Austin, le secrétaire à la défense américain, s’est contenté d’annonce que les F-16 « commenceront à arriver en Ukraine cette année ».

Le 26/04 à 21:25

Le Canada finance la production de drones et l’achat d’obus pour l’Ukraine

Lors de la 21e réunion du Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, Bill Blair, le ministre de la défense canadien, a annoncé un don de 3 millions de dollars canadiens (environ 2 millions d’euros) à l’Ukraine pour la fabrication de drones par l’industrie de défense ukrainienne.

Le Canada va aussi fournir une contribution supplémentaire d’environ 13 millions de dollars canadiens (environ 8,9 millions d’euros) à l’initiative tchèque en vue de l’acquisition et de la livraison de munitions de gros calibre à l’Ukraine. Le Canada contribue ainsi à l’initiative tchèque à hauteur de plus de 53 millions de dollars canadiens (environ 36,2 millions d’euros).

Le 26/04 à 21:00 L’essentiel

L’essentiel du 26 avril à 21 heures

  • Washington annonce 6 milliards de dollars (5,6 milliards d’euros) d’aide militaire à l’Ukraine

Ce nouveau volet est le second annoncé cette semaine, à la suite de l’aide d’un milliard de dollars (930 millions d’euros) à Kiev dévoilée mercredi. Les Etats-Unis fourniront à l’Ukraine des missiles Patriot supplémentaires, des munitions pour les systèmes de missiles Nasams, ainsi que du matériel pour intégrer des lanceurs, des missiles et des radars de défense aérienne occidentaux dans l’arsenal existant de l’Ukraine.

  • Soupçons d’activités au profit de Moscou : l’ambassadeur russe à Londres convoqué

Le ministère des affaires étrangères britannique annonce avoir convoqué vendredi l’ambassadeur russe à Londres, Andreï Kelin, après l’inculpation d’un Britannique de 20 ans soupçonné d’attaques contre des « entreprises liées à l’Ukraine ».

  • L’espionnage prorusse n’empêchera pas le soutien de l’OTAN à l’Ukraine, assure Jens Stoltenberg

Les affaires d’espionnage et de complot prorusses révélées en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Pologne « sont dangereuses et inacceptablesIls ne nous dissuaderont pas d’apporter notre soutien à l’Ukraine et nous coordonnons étroitement notre réponse à tout acte hostile contre les alliés de l’OTAN », a-t-il assuré.

  • La Grèce ne fournira pas de Patriot à l’Ukraine

Le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a précisé hier que la Grèce n’enverrait à l’Ukraine ni S-300 ni Patriot dans un contexte de tensions avec la Turquie.

  • L’évacuation de deux hôpitaux de Kiev par crainte de frappes russes est une manœuvre de désinformation, affirme le Service de sécurité d’Ukraine

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a publié une vidéo de l’évacuation d’un des hôpitaux et commenté : « C’est un mensonge absolu et une provocation de l’ennemi, qui essaie de l’utiliser pour frapper les infrastructures sociales de la capitale. »

Le 26/04 à 19:59

L’évacuation de deux hôpitaux de Kiev par crainte de frappes russes est une manœuvre de désinformation, affirme le Service de sécurité d’Ukraine

Dans un communiqué, le Service de sécurité ukrainien « demande instamment de considérer toute déclaration des représentants des autorités biélorusses concernant des “terroristes” [des combattants biélorusses défendant l’Ukraine] qui se trouveraient dans les hôpitaux ukrainiens comme une manifestation d’opérations informationnelles et psychologiques faisant le jeu de la Fédération de Russie ».

Et d’ajouter : « Les représentants du régime biélorusse, qui a complètement cédé son pays à la Russie, doivent comprendre une chose simple : les personnes qui protègent l’Ukraine des envahisseurs sont des héros et non des terroristes. Parce que les vrais terroristes sont au Kremlin. Les autorités biélorusses ne devraient pas effrayer les Ukrainiens avec de fausses déclarations, mais réfléchir à la manière de ne pas se retrouver sur le banc des accusés à La Haye aux côtés du dictateur du Kremlin. »

Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a publié une vidéo de l’évacuation d’un des hôpitaux et commenté : « C’est un mensonge absolu et une provocation de l’ennemi, qui essaie de l’utiliser pour frapper les infrastructures sociales de la capitale. »

Le 26/04 à 19:21

Washington annonce 6 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine

Lloyd Austin au Pentagone, vendredi 26 avril 2024.

Après des mois d’impasse au Congrès, Washington tente de rattraper le retard dans ses livraisons à Kiev : Lloyd Austin, le secrétaire à la défense américain, a annoncé vendredi un nouveau volet de 6 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine (5,6 milliards d’euros). « Il s’agit de la plus grande enveloppe d’aide militaire que nous ayons annoncée jusqu’ici », a insisté le secrétaire à la défense.

Les Etats-Unis fourniront à l’Ukraine des missiles Patriot supplémentaires, des munitions pour les systèmes de missiles Nasams, ainsi que du matériel pour intégrer des lanceurs, des missiles et des radars de défense aérienne occidentaux dans l’arsenal existant de l’Ukraine, a précisé M. Austin.

Le nouveau volet est le second annoncé cette semaine, à la suite de l’aide d’un milliard de dollars à Kiev dévoilée mercredi. Ces deux montants s’inscrivent dans le budget de 61 milliards de dollars (environ 57 milliards d’euros) d’assistance à Kiev voté cette semaine au Congrès et promulgué dans la foulée par Joe Biden, l’Ukraine rencontrant actuellement des difficultés dans sa guerre contre la Russie.

Si l’aide d’un milliard de dollars annoncée mercredi proviendra des stocks de l’armée américaine, celle annoncée vendredi proviendra de contrats avec l’industrie de défense, ou de partenaires. Ce qui signifie qu’elle nécessitera davantage de temps pour parvenir jusque sur le champ de bataille.

Après avoir promulgué mercredi une loi prévoyant 61 milliards de dollars d’aide militaire et économique à l’Ukraine, Joe Biden avait promis un rapide envoi massif d’armement.

Washington annonce 6 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine  comprend de la défense aérienne, des systèmes anti-drones, des munitions d’artillerie.
Le 26/04 à 19:08
Bonjour, Je vous sens d'humeur bavarde aujourd'hui donc j'aimerais vous demander si l'on a des perspectives ou si vous avez écrit des articles sur ce que serait une Russie post-Poutine
Merci

Bonjour Merci,

C’est de la politique-fiction que vous nous demandez là. Vladimir Poutine a été réélu, il est théoriquement au pouvoir jusqu’en 2030. Il n’aura que… 77 ans.

Le 26/04 à 18:27

Soupçons d’activités au profit de Moscou : l’ambassadeur russe à Londres convoqué

Le ministère des affaires étrangères britannique annonce avoir convoqué vendredi l’ambassadeur russe à Londres, Andreï Kelin, après l’inculpation d’un Britannique de 20 ans soupçonné d’attaques contre des « entreprises liées à l’Ukraine ». « Le Royaume-Uni reste profondément préoccupé par les accusations d’activités malveillantes orchestrées par la Russie » sur le sol britannique, a déclaré dans un communiqué un porte-parole du ministère des affaires étrangères. « Nous appelons à la fin immédiate de ces activités et nous continuerons à travailler avec nos alliés pour dissuader et nous défendre contre tout le spectre des menaces émanant de Russie », ajoute la diplomatie britannique.

Plus tôt dans la journée, Grant Shapps, le secrétaire à la défense britannique, déclarait que « les allégations d’activités malveillantes russes au Royaume-Uni sont profondément préoccupantes ». « Toute personne reconnue coupable d’aider un service de renseignement étranger devra en répondre », a-t-il ajouté.

Le contexte

Image de couverture : Volodymyr Zelensky, le 26 avril 2024, à Slavoutytch, en Ukraine. HANDOUT / AFP

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Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre. 

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution. 

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Accédant à une demande de long-terme de la part du président ukrainien, les Etats-Unis ont, en août 2023, donné leur accord au transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine. S’il existe une flotte potentielle de plus de 300 F-16 dans neuf pays d’Europe – en Belgique, au Danemark, en Grèce, aux Pays-Bas et au Portugal, entre autres –, tous les Etats qui en disposent ne sont pas en mesure d’en céder du jour au lendemain. 

Volodymyr Zelensky avait avancé le chiffre de 42 F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, mais cette donnée n’a pas été confirmée. Le Danemark en a promis 19. Les 6 premiers ne devaient pas être livrés avant la fin de 2023, 8 autres suivront en 2024 et 5 en 2025, selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas, qui en ont promis aussi, disposent de 42 unités, mais ils n’ont pas précisé combien ils comptaient en céder.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes. L’OTAN a estimé que les soldats ukrainiens ne seraient en mesure d’utiliser les avions en situation de combat qu’au début de 2024, d’autres experts visent plutôt l’été de la même année.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

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