Le Capitole, à Washington, le 20 avril 2024.
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Guerre en Ukraine : Kiev et ses alliés se félicitent du vote de la Chambre des représentants américaine sur un plan d’aide à Kiev

L’aide de 60,8 milliards de dollars à l’Ukraine doit passer par le Sénat, démocrate, avant d’être promulguée par le président Biden. Selon le président du Conseil européen, Charles Michel, ce vote envoie un message clair au Kremlin sur le soutien occidental à l’Ukraine.

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Le 21/04 à 05:34

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Le 20/04 à 22:35

« Une mauvaise journée pour Poutine », déclare Dmytro Kuleba

Vladimir Poutine a passé « une mauvaise journée », selon Dmytro Kuleba, après l’adoption par la Chambre américaine des représentants d’un plan d’aide de 60,8 milliards (57 milliards d’euros) pour l’Ukraine. Sur X, le ministre des affaires étrangères ukrainien décrit « une mauvaise journée pour tous ceux qui ont osé croire que l’Amérique pouvait vaciller lorsqu’il s’agit de défendre ce qu’elle représente et qui elle représente », et se dit reconnaissant envers ses alliés américains.

« Tous ceux qui ont fait de cette décision une réalité ont fait le bon choix. Les Etats-Unis ont réaffirmé leur leadership mondial », écrit-il, avant de rappeler que ce n’est qu’une première étape : « Nous attendons avec impatience que le projet de loi soit rapidement adopté par le Sénat des Etats-Unis, signé par le président. »

Selon le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, la chambre haute pourrait se pencher sur les textes dès mardi. La porte-parole du président, Karine Jean-Pierre, a fait savoir vendredi que le flux d’aide américaine à l’Ukraine reprendrait « immédiatement » après l’adoption de ce texte par les deux chambres du Congrès.

Le 20/04 à 21:28

La Russie dénonce des aides américaines qui vont « exacerber les crises mondiales »

L’aide américaine à l’Ukraine, Israël et Taïwan, votée par la Chambre américaine des représentants, « va exacerber les crises mondiales », a dénoncé la Russie. Un peu plus tôt, les élus américains ont validé un paquet d’aide à hauteur de 95 milliards de dollars (89 milliards d’euros) en direction de ces trois pays. Le Sénat américain doit examiner ces textes la semaine prochaine.

« L’aide militaire au régime de Kiev est un soutien direct aux activités terroristes ; à Taïwan : une ingérence dans les affaires intérieures de la Chine ; à Israël : une voie directe vers une aggravation sans précédent de la situation dans la région », a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Telegram. Un peu plus tôt, Dmitri Peskov, le porte-parole de la présidence russe, s’en était déjà pris à l’aide américaine à l’Ukraine, affirmant qu’elle « tuera encore plus d’Ukrainiens ».

Le 20/04 à 21:21

Ce que contient le plan d’aide de 60,8 milliards de dollars d’aide à l’Ukraine voté par la Chambre américaine des représentants

Le texte prévoit près de 14 milliards de dollars (13,1 milliards d’euros) pour former, équiper et payer l’armée ukrainienne. Environ 10 milliards de dollars (9,4 milliards d’euros), de l’assistance économique dédiée aux secteurs de l’énergie et des infrastructures, seront envoyés sous la forme d’un prêt.

Une grande partie de l’enveloppe servira aussi à reconstituer les stocks de l’armée américaine et reviendra aux usines d’armement aux Etats-Unis.

Ce plan d’aide autorise aussi le président Biden à confisquer et à vendre des actifs russes pour qu’ils servent à financer la reconstruction de l’Ukraine.

Lire aussi | Ce que contient le plan d’aide de 95 milliards de dollars à l’Ukraine, Israël et Taïwan voté par la Chambre des représentants américaine

Le 20/04 à 20:51

L’Allemagne salue « un jour d’optimisme » pour l’Ukraine et l’Europe

La ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, se réjouit, elle aussi, qu’un « obstacle majeur à l’aide américaine à l’Ukraine [ait] été surmonté », après l’adoption par la Chambre américaine des représentants d’un plan d’aide de 60,8 milliards de dollars (57 milliards d’euros) en faveur de l’Ukraine.

« Les Etats-Unis et l’Europe sont solidaires du côté de la liberté – contre la guerre terroriste de Poutine. Aujourd’hui est un jour d’optimisme pour l’Ukraine et la sécurité de l’Europe », écrit-elle sur X.

Le 20/04 à 20:35

Le président du Conseil européen « salue le vote de la Chambre américaine des représentants »

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué, à son tour, l’approbation par la Chambre des représentants américaine du programme d’aide à l’Ukraine pour son effort de guerre contre la Russie.

« Cela envoie un message clair au Kremlin : ceux qui croient en la liberté et dans la Charte des Nations unies continueront à soutenir l’Ukraine et ses habitants », a-t-il écrit sur X.

Le 20/04 à 20:32

Joe Biden se réjouit de l’adoption d’une « aide cruciale » à l’Ukraine et Israël

Le président américain a salué l’adoption par la Chambre des représentants d’une « aide cruciale » à l’Ukraine et Israël, au « rendez-vous de l’histoire ».

Cette enveloppe de plusieurs dizaines de milliards de dollars envoie « un message clair sur la puissance du leadership américain à travers le monde », a affirmé Joe Biden, qui a exhorté le Sénat à approuver ces enveloppes au plus vite. Ce n’est qu’alors qu’il pourra les promulguer.

Le 20/04 à 20:23

Le Kremlin dénonce le plan d’aide à destination de l’Ukraine, qui « tuera encore plus d’Ukrainiens »

L’aide des Etats-Unis de près de 61 milliards de dollars votée par la Chambre des représentants « tuera encore plus d’Ukrainiens à cause du régime de Kiev », a dénoncé le Kremlin à l’issue du vote.

« La décision de fournir une aide à l’Ukraine était attendue et prévisible. Elle enrichira davantage les Etats-Unis d’Amérique et ruinera encore plus l’Ukraine », a assuré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse d’Etat TASS.

Le 20/04 à 20:16

Le chef de l’OTAN salue le vote du plan d’aide à l’Ukraine au Congrés américain

Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, a salué l’approbation par la Chambre des représentants des Etats-Unis du programme d’aide pour l’effort de guerre de l’Ukraine.

« L’Ukraine utilise les armes fournies par les alliés de l’OTAN pour détruire les capacités de combat russes. Cela renforce notre sécurité à tous, en Europe et en Amérique du Nord », a-t-il écrit sur X.

Le 20/04 à 20:09

La Chambre des représentants américaine vote également une nouvelle aide militaire à Israël

Après Taïwan et l’Ukraine, la Chambre des représentants américaine a également approuvé une nouvelle aide militaire de 26,4 milliards de dollars (24,8 milliards d’euros) pour Israël, en guerre avec le Hamas, malgré les inquiétudes de la communauté internationale sur le sort des civils à Gaza.

Ces fonds serviront notamment à renforcer le système Dôme de fer, le bouclier antimissile israélien. Ce texte doit, lui aussi, être approuvé au Sénat, où un premier vote pourrait avoir lieu dès mardi.

Le 20/04 à 20:04

Volodymyr Zelensky remercie la Chambre des représentants après son vote

Le président ukrainien s’est dit reconnaissant envers vers la Chambre des représentants américaine après l’adoption d’un plan d’aide de 60,8 milliards de dollars (57 milliards d’euros), « une décision qui va dans le bon sens de l’histoire », écrit-il sur X.

« La démocratie et la liberté auront toujours une importance mondiale et n’échoueront jamais tant que l’Amérique contribuera à les protéger. Le projet de loi sur l’aide vitale des Etats-Unis, adopté aujourd’hui par la Chambre, empêchera la guerre de s’étendre, sauvera des milliers et des milliers de vies et aidera nos deux nations à devenir plus fortes », affirme le président ukrainien, qui en appelle au Sénat américain et au président Joe Biden pour finaliser l’adoption de ce plan d’aide.

Le 20/04 à 19:54 Urgent

La Chambre des représentants américaine adopte un plan d’aide de 60,8 milliards de dollars à l’Ukraine

Aux Etats-Unis, les élus de la Chambre des représentants ont adopté, à 311 voix contre 112, un plan d’aide de 60,8 milliards de dollars (soit 57 milliards d’euros) à l’Ukraine.

Le projet doit revenir dans le courant de la semaine prochaine au Sénat, où il a déjà été approuvé en février, avant d’être potentiellement promulgué par le président Joe Biden. La Chambre haute pourrait se pencher sur les textes dès mardi, a fait savoir le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer.

Les Etats-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev, mais le Congrès n’a pas adopté de grande enveloppe pour son allié depuis près d’un an et demi, principalement en raison de querelles partisanes.

Le 20/04 à 19:45

Avant le vote sur l’Ukraine, la Chambre américaine des représentants adopte un premier texte pour contrer la Chine et soutenir Taïwan

Aux Etats-Unis, la Chambre des représentants a adopté un texte pour tenir tête à la Chine sur le plan militaire en investissant dans les sous-marins, et venir en aide à Taïwan. Cette enveloppe d’environ 8 milliards de dollars doit désormais être approuvée au Sénat, où un premier vote pourrait avoir lieu dès mardi.

Un vote sur le grand plan qui prévoit d’allouer 60,8 milliards de dollars (56 milliards d’euros) d’aide à l’Ukraine est prévu dans les prochaines minutes.

Le 20/04 à 18:45

« Poutine a très peur de nous », affirme Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé que le président russe, Vladimir Poutine, avait peur des Ukrainiens, lors d’une interview accordée à des journalistes brésiliens, et diffusée samedi sur son compte Telegram, rapporte le site Ukraïnska Pravda.

« Croyez-moi, Poutine a très peur de nous, j’en suis certain. Parce que c’est une personne peu sûre d’elle. Des gens confiants dotés d’une grande armée, d’un grand Etat avec des armes nucléaires, ne menacent pas le monde. Des gens courageux ne menacent pas la civilisation, l’existence de la terre, de tous les êtres vivants d’ailleurs, avec des armes nucléaires », a-t-il déclaré.

Volodymyr Zelensky a également affirmé que pour Vladimir Poutine, la victoire signifie « la restauration de l’Union soviétique par la destruction d’autres peuples et d’autres pays indépendants ».

Selon lui, malgré la fatigue qui existe bel et bien, reconnaît-il, les Ukrainiens ne comptent pas baisser les armes et capituler. « L’Ukraine ne reculera nulle part. […] Tout n’est pas facile, il n’y a pas d’euphorie, je suis d’accord. Mais personne n’abandonne », assure-t-il.

Le 20/04 à 18:00 L’essentiel

Le point sur la situation à 18 heures

  • La Chambre des représentants américaine s’apprête à voter sur le grand plan qui prévoit d’allouer 61 milliards de dollars (56 milliards d’euros) d’aide à l’Ukraine, plan soutenu par des élus des deux bords. Le vote doit avoir lieu après 19 heures, heure de Paris.
  • Moins d’une semaine sera nécessaire aux Etats-Unis pour commencer à livrer des armements à l’Ukraine, une fois que le texte aura à nouveau été approuvé au Sénat et promulgué par le président Joe Biden, rapporte le Washington Post, qui cite plusieurs membres de l’administration américaine ayant requis l’anonymat.
  • Des drones ukrainiens ont été lancés dans la nuit en direction de huit régions russes, où ils ont touché un dépôt de carburant et trois sous-stations électriques, rapportent l’Agence France-Presse et des sites d’information ukrainiens, citant des sources proches de la défense ukrainienne.
  • Selon le ministère de la défense russe, cinquante drones ont été interceptés dans la nuit, dont vingt-six dans la région de Belgorod, dix dans celle de Briansk, huit dans l’oblast de Koursk, deux dans celui de Toula et un dans les régions de Smolensk, Riazan, Kalouga et Moscou.
  • Des tirs de l’armée ukrainienne ont coûté la vie à une femme enceinte et ont fait trois blessés à Novaïa Tavoljanka, dans l’oblast russe de Belgorod, a annoncé Viatcheslav Gladkov, gouverneur de la région, sur Telegram.
  • Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées par des tirs de l’armée russe à Vovtchansk, dans l’oblast de Kharkiv, selon les autorités judiciaires régionales. Un civil âgé de 54 ans a par ailleurs été tué dans le secteur de Dnipro, rapporte Serhi Lyssak, chef de l’administration militaire de l’oblast de Dnipropetrovsk.
Le 20/04 à 17:33

Un civil tué près de Dnipro, selon les autorités locales

Un bombardement russe a coûté la vie samedi à un civil âgé de 54 ans dans le secteur de Dnipro, rapporte Serhi Lyssak, chef de l’administration militaire de l’oblast de Dnipropetrovsk.

Huit personnes avaient été tuées la veille dans la région, où le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu le jour même.

Le 20/04 à 17:05

Des tirs de missiles russes signalés dans les oblasts ukrainiens de Soumy et d’Odessa

Des tirs de missiles russes ont visé samedi des « infrastructures » de Chostka (📍), dans l’oblast de Soumy, rapporte l’administration militaire régionale.

« Tous les services concernés interviennent sur place. Les conséquences de l’attaque sont en train d’être clarifiées », écrit-elle sur Telegram, sans préciser la nature de l’infrastructure en question. Le terme désigne souvent des installations de production d’énergie, que l’armée russe bombarde depuis plusieurs semaines.

Une chaîne Telegram locale rapporte par ailleurs d’autres tirs de missiles dans l’oblast d’Odessa, où des immeubles d’habitation ont, selon elle, été détruits. L’armée de l’armée avait auparavant signalé le tir d’un projectil guidé en provenance de la mer Noire. Le port de Pivdenny, toujours dans l’oblast d’Odessa, avait déjà été bombardé la veille et dans la nuit par des drones et des missiles.

Lire aussi | Guerre en Ukraine : la Russie multiplie les attaques sur les infrastructures énergétiques de Kiev

Le 20/04 à 14:25

Les forces russes pourraient vouloir s’emparer de Kharkiv, selon le chef de la diplomatie russe

La prise de Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, est l’un des objectifs fixés par le président russe, Vladimir Poutine, pour sécuriser les régions frontalières, laisse entendre son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un entretien accordé vendredi à plusieurs stations de radio.

« En réponse à la question sur les moyens d’assurer la sécurité de notre territoire, il a dit que nous devions repousser la ligne à partir de laquelle ils [les Ukrainiens] peuvent nous bombarder. Je crois savoir que Kharkiv ne joue pas le dernier rôle dans ce domaine. Nous déplacerons [cette ligne] à Kharkiv, nous la sécuriserons ici, mais ces territoires seront désormais sous le feu. Il faut donc aller plus loin », a-t-il déclaré, selon une transcription de l’entretien diffusée par la Komsomolskaïa Pravda.

Kharkiv, ville de plus d’un million d’habitants, qui se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de la frontière, est sous le feu constant des forces russes depuis plusieurs semaines. Plusieurs séries d’explosions, dont on ignore pour le moment les conséquences, y ont encore retenti samedi, selon le maire Ihor Terekhov et le gouverneur de l’oblast, Oleh Synehoubov.

Lire aussi | Kharkiv, sous le feu russe des missiles et de la désinformation

Le 20/04 à 13:41

Les paris en ligne interdits aux soldats ukrainiens

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé samedi un décret interdisant les jeux d’argent et les paris en ligne dans les forces armées, tant que la loi martiale restera en vigueur.

Cette mesure a été prise à la suite de la pétition déposée par Pavlo Petrytchenko, commandant d’une unité de drones de la 59e brigade de l’armée ukrainienne, selon lequel ces jeux représentent pour certains soldats « le seul moyen de faire face au stress », alors qu’ils sont éloignés de leurs familles depuis plus de deux ans « sans possibilité de se reposer correctement, ce qui les rend particulièrement vulnérables sur le plan psychologique ».

Il n’est, selon lui, pas rare que des militaires dépensent tout leur argent dans ces jeux en ligne et contractent des microcrédits qui les plongent, eux et leur famille, dans un « gouffre de dettes ». L’officier évoque même des cas où des soldats mettent en gage « des drones et des caméras thermiques, causant ainsi un préjudice non seulement à eux-mêmes mais aussi à leurs compagnons d’armes ».

Lire aussi | En Ukraine, les jeux d’argent dans l’armée suscitent la controverse

Le 20/04 à 13:08

Deux morts à Vovtchansk, dans l’oblast ukrainien de Kharkiv, selon un nouveau bilan

Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées par des tirs de l’armée russe à Vovtchansk, dans l’oblast de Kharkiv, selon un nouveau bilan communiqué par les autorités judiciaires régionales. Le gouverneur de l’oblast, Oleh Synehoubov, avait auparavant fait état d’un mort et d’un blessé.

« Selon les données préliminaires, l’ennemi a tiré sur la ville avec des munitions aériennes guidées et des lance-roquettes multiples », précise le parquet régional, sur Facebook.

Le contexte

Live animé par Romain Del Bello, Anna Villechenon et Jean-Philippe Lefief

Image de couverture : Le Capitole, à Washington, le 20 avril 2024. DREW ANGERER / AFP

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Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3 000 avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV (unmanned aerial vehicle, en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre. 

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution. 

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net, l’armée russe disposait de 2 300 missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120 kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585 missiles d’une portée supérieure à 500 kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon plusieurs experts. En octobre, le GUR évaluait cette production à 115 exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters, qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700 kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30 décembre 2023 et le 7 février 2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400 kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Accédant à une demande de long-terme de la part du président ukrainien, les Etats-Unis ont, en août 2023, donné leur accord au transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine. S’il existe une flotte potentielle de plus de 300 F-16 dans neuf pays d’Europe – en Belgique, au Danemark, en Grèce, aux Pays-Bas et au Portugal, entre autres –, tous les Etats qui en disposent ne sont pas en mesure d’en céder du jour au lendemain. 

Volodymyr Zelensky avait avancé le chiffre de 42 F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, mais cette donnée n’a pas été confirmée. Le Danemark en a promis 19. Les 6 premiers ne devaient pas être livrés avant la fin de 2023, 8 autres suivront en 2024 et 5 en 2025, selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas, qui en ont promis aussi, disposent de 42 unités, mais ils n’ont pas précisé combien ils comptaient en céder.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes. L’OTAN a estimé que les soldats ukrainiens ne seraient en mesure d’utiliser les avions en situation de combat qu’au début de 2024, d’autres experts visent plutôt l’été de la même année.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel, publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre, le Sénat américain peinant à faire voter des aides, et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des « voies de solidarité » pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais « depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient « qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales ».

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un « embargo complet » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne. « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

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