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Guerre Israël-Hamas : de l’Egypte au Qatar, récit de dix jours de tractations en vue d’une trêve à Gaza

Le texte soumis le 27 avril par l’Etat hébreu a fait naître l’espoir d’un accord, que les médiateurs américains, égyptiens et qataris n’ont, pour l’heure, pas réussi à concrétiser.

Par  (Jérusalem, correspondant),  (Beyrouth, correspondante) et

Publié le 07 mai 2024 à 14h00, modifié le 08 mai 2024 à 14h22

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Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi (au centre), accompagné du chef du renseignement, le général Abbas Kamel (deuxième à droite), rencontrant le directeur de la CIA, William Burns (deuxième à gauche), et l’ambassadeur américain au Caire, Herro Mustafa Garg (à gauche), au palais présidentiel du Caire, le 7 avril 2024.

L’entrée de l’armée israélienne dans Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, mardi 7 mai, intervient après dix jours de négociations avec le Hamas en faveur d’un cessez-le-feu, qui paraissent aujourd’hui compromises, mais pas encore enterrées. Quelques heures à peine avant que l’armée ne se mette en branle, le mouvement islamiste avait affirmé accepter une proposition négociée entre Israël, les Etats-Unis, l’Egypte et le Qatar, tout en y apportant des amendements de dernière minute importants, qu’Israël a dénoncés comme inacceptables.

L’Etat hébreu avait lui-même suscité l’étonnement, le 27 avril, en transmettant un nouveau document aux médiateurs égyptiens et qataris, qui tranchait avec ses positions défendues depuis six mois, et alors que les négociations étaient au point mort. « Nous avons tous été surpris, dit un diplomate arabe. L’offre était très positive. Tout d’un coup, les Israéliens acceptaient ce qu’ils avaient jusque-là refusé. » A côté d’un calendrier de désescalade en trois phases, d’une quarantaine de jours chacune, commençant par la libération de trente-trois otages (les femmes, dont des militaires, les personnes âgées et les malades), le texte apportait deux avancées majeures.

Il mentionnait que les deux parties s’engagaient à « restaurer un calme durable ». Une allusion à la fin des hostilités réclamée par le mouvement islamiste, qui redoute qu’une fois les quelque cent trente otages libérés en échange de prisonniers palestiniens, l’offensive israélienne reprenne de plus belle. La proposition israélienne, autre progrès notable, ouvrait la voie au retour des déplacés vers le nord de la bande de Gaza, une région largement dépeuplée, que les Palestiniens craignent de voir détachée du reste de l’enclave.

La réponse du Hamas arrive quelques jours plus tard. Le mouvement islamiste approuve l’ébauche d’accord sous réserve de clarifications, en particulier sur le « calme durable ». La formule, forgée par l’équipe de William Burns, le directeur de la CIA, pour sous-entendre que l’acceptation du deal équivaut à la fin de la guerre, n’est pas assez claire au goût des islamistes. Mais les Israéliens répugnent à parler de cessez-le-feu, faisant valoir qu’aucun accord de ce genre n’existait avant le 7 octobre 2023.

« Les Américains sont allés plus loin »

La partie égyptienne est néanmoins persuadée qu’un accord est à portée de main, après quatre mois de tentatives infructueuses. « Les Américains sont allés plus loin dans les garanties qu’ils ont données au Hamas, selon un diplomate égyptien. Le problème est qu’ils ne peuvent pas offrir beaucoup en matière de garanties. Ils n’ont aucune confiance ni dans le Hamas ni en Benyamin Nétanyahou. »

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