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Harvey Weinstein voit l’une de ses condamnations pour viol annulée par la justice américaine, suscitant un tollé chez ses victimes

Une cour d’appel a jugé que l’ancien producteur de cinéma, accusé d’agressions sexuelles par plus d’une centaine de femmes, n’a pas eu droit à un procès équitable. Il reste pour l’instant derrière les barreaux car il purge une seconde peine de prison pour viol.

Par  (New York, correspondant)

Publié le 26 avril 2024 à 00h29, modifié le 26 avril 2024 à 10h28

Temps de Lecture 3 min.

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Harvey Weinstein lors de son arrivée à la Cour suprême de Manhattan (New York), au troisième jour de délibérations du jury dans le cadre de son procès pour agressions sexuelles, le 20 février 2020.

La condamnation de l’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein à vingt-trois ans de prison pour viol a été annulée jeudi 25 avril, en appel, par la plus haute instance judiciaire new-yorkaise, qui a ordonné un nouveau procès. Cette décision collégiale a été prise par quatre juges contre trois. M. Weinstein, âgé aujourd’hui de 72 ans, a été accusé de viols et d’agressions sexuelles par plus d’une centaine de femmes.

Les révélations sur son comportement en octobre 2017, par le New York Times et le New Yorker, avaient déclenché le mouvement mondial #metoo. A court terme, le producteur reste dans une prison de New York car il purge une deuxième peine de seize ans de prison, prononcée en 2023 à Los Angeles, pour avoir violé en 2013 une actrice dans un hôtel de Beverly Hills. Il n’empêche, la décision new-yorkaise fait l’effet d’une bombe.

Le producteur avait été condamné en 2020 à vingt-trois années de prison par le juge new-yorkais James Burke. Les jurés l’avaient déclaré coupable d’avoir infligé en 2006 un cunnilingus, en recourant à la violence, à l’assistante de production Mimi Haleyi (« agression sexuelle au premier degré », passible de cinq à vingt-cinq ans de prison) et coupable de viol sans recours à la force en 2013 (« viol au troisième degré », quatre ans de prison maximum) à l’encontre de Jessica Mann, qui rêvait d’être actrice.

Mais, et c’est le problème, au cours de ce procès, les jurés avaient entendu le témoignage supplémentaire de trois autres femmes ayant subi les assauts d’Harvey Weinstein. Elles ne faisaient pas partie de la plainte formelle, mais leur témoignage d’immoralité était censé accabler M. Weinstein, ce qui fut le cas.

« Erreurs flagrantes »

La première, il l’avait rencontrée dans un night-club de Manhattan au milieu des années 2000 et avait tenté de lui mettre la main dans le vagin, puis lui avait proposé un contrat dans le cinéma en échange de relations sexuelles. La deuxième était serveuse à Manhattan, il l’avait invitée dans sa chambre en 2005, il eurent des relations sexuelles alors qu’elle était pétrifiée. M. Weinstein s’était masturbé devant la troisième, alors qu’il avait réussi à l’attirer dans la salle de bains à Los Angeles en 2013.

Pour la juge Jenny Rivera, qui a rédigé la décision au nom des quatre juges majoritaires, cette manière de faire a « détruit la réputation » de M. Weinstein et influencé les débats sans apporter d’« éclairage par rapport aux accusations criminelles » précises du procès, alors que le droit pénal est strict.

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