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Plusieurs milliers d'Israéliens se sont rassemblés devant la Knesset à Jérusalem pour appeler a la négociation d'un accord avec le Hamas et la libération des otages, le 7 avril 2024, 6 mois jour pour jour après l'attaque du 7 octobre.
LUCIEN LUNG/RIVA PRESS POUR « LE MONDE »

En Israël, les familles des otages craignent que leur cause soit oubliée

Par  (Jérusalem, correspondance) et  (Jérusalem, correspondant)
Publié le 24 avril 2024 à 06h00, modifié le 24 avril 2024 à 10h15

Temps de Lecture 5 min. Read in English

Ce vendredi d’avril, dans l’après-midi, sur la place de Paris, à Jérusalem, lieu de manifestation de familles d’otages retenus à Gaza, le panneau qui accueille les visiteurs donne le ton : « Une demi-année d’enfer ». Soit le temps écoulé depuis l’attaque du 7 octobre. Les visages sont graves, voire éplorés. Chacun ici ressent l’absence des otages dans sa chair. Le rassemblement, sous le soleil déjà chaud du printemps, a des airs de veillée funèbre. « Les dernières semaines ont été difficiles avec l’attaque iranienne et la Pâque juive. Les Israéliens ont la tête ailleurs. Les familles sentent qu’elles sont oubliées des médias et du cœur des gens. Elles sont à bout de force », explique Gaya Ilan, membre du Forum des disparus et des otages, une ONG qui tente de maintenir l’attention sur cette cause.

Des Israéliens, dont des membres de familles d’otages, ont dressé une tente devant la résidence officielle du premier ministre israélien, à Jérusalem, le 19 avril 2024.

L’endroit choisi pour le rassemblement, devant l’entrée de la résidence de Benyamin Nétanyahou, n’est pas anodin. C’est non seulement le rendez-vous des mobilisations contre le premier ministre depuis cinq ans, mais aussi là où s’était installée, en 2010, la famille de Gilad Shalit pour accroître la pression sur le gouvernement. Le soldat franco-israélien kidnappé en 2006 avait été libéré en 2011 contre 1 027 prisonniers palestiniens grâce à un accord conclu par M. Nétanyahou, déjà en poste à l’époque.

« Après l’initiative individuelle du père de l’un des otages, Eli Stivi, qui a passé un week-end devant la résidence de Nétanyahou à Césarée [sur la côte méditerranéenne], nous avons voulu continuer à rester devant sa maison de Jérusalem et nous avons installé une tente, le 21 janvier. Le mouvement s’est enflammé à la suite d’une conférence de presse qu’il a tenue ce jour-là, affirmant qu’il n’y aurait pas d’accord avec le Hamas », explique Zohar Avigdori, qui a compté un neveu et une belle-sœur parmi les captifs du Hamas, relâchés en novembre. Le premier ministre israélien avait rejeté sèchement une proposition du mouvement islamiste palestinien réclamant un retrait total de la bande de Gaza en échange des otages.

« Sauver les otages à tout prix »

« Pour les otages, la question du temps est vitale. Les deux premiers mois, les manifestations étaient sporadiques, car tout le monde pensait qu’il y aurait un accord. Mais le gouvernement israélien et surtout le Hamas montrent de la mauvaise volonté. Les familles sont arrivées à la conclusion qu’il fallait organiser des manifestations plus dures, pour faire pression sur le gouvernement. Ce qui est absolument certain, c’est qu’il faut sauver les 133 otages, quel que soit le prix à payer pour Israël », analyse Ilan Greilsammer, professeur de sciences politiques et de relations internationales à l’université Bar-Ilan, présent à la manifestation en soutien aux otages.

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