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Au procès de Donald Trump, l’accusation expose les ressorts d’un « schéma criminel pour corrompre l’élection présidentielle de 2016 »

Lundi 22 avril, au premier vrai jour du procès de l’ancien président des Etats-Unis dans l’affaire Stormy Daniels, le bureau du procureur a estimé que des versements effectués à l’ancienne actrice X peu avant le scrutin visaient à ne pas ébruiter une aventure qui aurait pu nuire au candidat.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 22 avril 2024 à 22h28, modifié le 23 avril 2024 à 08h36

Temps de Lecture 3 min.

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Donald Trump et son avocat, Todd Blanche, au tribunal pour le premier jour de son procès, à New York, le 22 avril 2024.

Une épreuve attendue peut néanmoins relever du supplice. Donald Trump en a subi un en silence, dans l’enceinte de la cour criminelle de Manhattan, lundi 22 avril, pour le début véritable de son procès. L’ancien président des Etats-Unis a dû encaisser l’exposition des faits rassemblés contre lui par l’accusation, justifiant son inculpation pour trente-quatre faits de falsification de documents comptables. Il y était question d’« une fraude électorale, pure et simple », a résumé brutalement Matthew Colangelo, au nom du bureau du procureur. « Le prévenu Donald Trump a orchestré un schéma criminel pour corrompre l’élection présidentielle de 2016, a-t-il expliqué. Puis il a dissimulé ce complot criminel et a menti, encore, encore et encore, dans ses documents comptables à New York. »

Cette étape du procès pénal revêtait une importance particulière dans ce dossier que le prévenu lui-même s’efforce de peindre en « persécution politique ». Chaque partie essaie d’imposer sa lecture des mêmes éléments matériels, alors qu’il existe des preuves du versement de 130 000 dollars (122 000 euros) effectué à l’approche de l’élection par l’avocat Michael Cohen à l’ancienne actrice de X Stormy Daniels, en échange de son silence sur son aventure avec Donald Trump, dix ans plus tôt. Une fois élu à la Maison Blanche, ce dernier avait remboursé son homme à tout faire par une série de chèques mensuels, en 2017, maquillés en prestations de conseil juridique. « Le prévenu le remboursait pour un paiement illégal fait à Stormy Daniels à la veille d’une élection », a dit Matthew Colangelo.

L’enjeu du procès est la façon dont ces faits sont présentés. Un avocat de Donald Trump, Todd Blanche, a nié l’existence d’un crime. « Mesdames et messieurs, les trente-quatre faits sont juste, en réalité, trente-quatre bouts de papier », a-t-il dit. Selon lui, les chèques signés de la main de Donald Trump en 2017 ne constituaient pas un « remboursement ». Michael Cohen « était l’avocat personnel du président Trump » et aurait donc été payé pour son travail. Dans son exposé des faits, Todd Blanche a attaqué la crédibilité de ce témoin, qui a reconnu sa participation et subi une peine de prison. L’avocat a présenté son ancien collègue comme étant « obsédé » par Donald Trump et déçu de ne pas avoir obtenu de poste dans son administration.

Retenue

L’accusation, elle, veut inscrire l’ensemble des preuves rassemblées (chèques, messages téléphoniques, enregistrements, témoignages) dans le récit d’une interférence électorale, qui dépasse la simple altération des documents comptables du groupe Trump Organization. En somme, un schéma a été conçu pour priver les électeurs américains d’éléments importants sur le caractère du candidat républicain. « Une nouvelle histoire d’infidélité sexuelle, surtout avec une actrice porno (…), aurait pu être dévastatrice pour sa campagne », a affirmé Matthew Colangelo. L’avocat principal de Donald Trump, Todd Blanche, a préféré ironiser : « J’ai une révélation : il n’y a rien de mal à essayer d’influencer une élection. Cela s’appelle la démocratie. »

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