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WASHINGTON, DC - APRIL 09: Protesters interrupted Secretary of Defense Lloyd Austin as he testified before the Senate Armed Services Committee in the Hart Senate Office Building on Capitol Hill on April 09, 2024 in Washington, DC. Austin was testifying about the Biden Administration's FY2025 budget request for the Pentagon, which includes supplemental funding for Israel, Ukraine, Taiwan and other allies.   Chip Somodevilla/Getty Images/AFP (Photo by CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
CHIP SOMODEVILLA / AFP

Ukraine, Gaza : la politique étrangère de Joe Biden empêtrée dans ses contradictions

Par  (Washington, correspondant)
Publié le 20 avril 2024 à 05h00, modifié le 20 avril 2024 à 17h18

Temps de Lecture 12 min. Read in English

Elu président des Etats-Unis en 2020, Joe Biden avait promis de mettre un terme aux « guerres sans fin ». Quatre ans plus tard, alors que son mandat va bientôt s’achever, un étrange paradoxe se dessine. Le dirigeant a tenu parole, en retirant les troupes américaines d’Afghanistan dès l’été 2021, même si la débâcle de ce retrait hante encore son administration. Depuis, il a dû s’impliquer dans deux conflits aux ondes de choc mondiales : en Ukraine et à Gaza. Les Etats-Unis y ont pesé de tout leur poids militaire et diplomatique, engageant leur réputation. Leur crédibilité est aujourd’hui entamée, au regard des moyens employés, des résultats obtenus et, surtout, des contradictions intenables dans la manière d’envisager ces deux crises. A sept mois de l’élection présidentielle, l’administration Biden paraît enlisée, alors même que la politique étrangère devait être son atout maître.

En considérant froidement les intérêts stratégiques des Etats-Unis, le bilan est loin d’être négatif. Aucun soldat américain n’est mort en Ukraine, tandis que l’armée russe a essuyé un revers historique lors de la phase initiale de la guerre. Ses rangs ont été décimés, ses capacités amoindries en mer, sur terre et dans les airs. Outre ce résultat inespéré, un affrontement direct entre l’OTAN et la Russie, dans un conflit qui déborderait des frontières ukrainiennes, a été évité. L’objectif fixé par la Maison Blanche a été atteint. Il n’y a pas eu d’escalade. C’est au nom de cette priorité que Washington a refusé d’offrir à Kiev un calendrier d’adhésion à l’OTAN, lors du sommet de Vilnius, en juillet 2023. Quant aux relations avec les alliés, mises à mal sous la présidence de Donald Trump, elles ont été rétablies et intensifiées, même si, à la perspective d’un possible retour au pouvoir de l’homme d’affaires, l’appréhension monte en Europe.

Au Moyen-Orient, sur l’autre front, les Etats-Unis contemplent un précipice. Après l’attaque sans précédent lancée par le Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, dont les exactions ont bouleversé les responsables américains, l’administration Biden a réagi sans tarder ni trembler. « Il ne s’agit pas seulement de politique ou de stratégie, c’est personnel pour nous », a expliqué, dix jours plus tard, le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Washington s’est fixé, dès le début de l’offensive terrestre israélienne à Gaza, une ligne d’horizon : éviter un conflit régional impliquant le Hezbollah libanais et Téhéran. L’objectif a alors été tenu, grâce au déploiement massif de forces navales en Méditerranée orientale.

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