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Iran-Israël : ce que l’on sait de la riposte militaire israélienne

Des explosions ont été entendues près de sites militaires en Iran, vendredi. L’ampleur de l’attaque n’est pas encore connue. Depuis l’attaque iranienne de samedi, la communauté internationale pressait Israël de mener une réponse modérée pour ne pas provoquer un embrasement régional.

Par  et  (Jérusalem, correspondant)

Publié le 19 avril 2024 à 10h38, modifié le 19 avril 2024 à 14h21

Temps de Lecture 6 min.

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Vue d’une zone militaire près de la ville d’Ispahan, en Iran, extraite d’une vidéo tournée sur place par la West Asia News Agency, vendredi 19 avril 2024.

Israël a répliqué tôt, vendredi 19 avril, à l’attaque de drones et de missiles, lancée le 13 avril par l’Iran contre son territoire. Téhéran s’employait cependant à minimiser l’ampleur de cette réponse, dont la nature et les modalités demeuraient incertaines, au matin. Des explosions ont été rapportées près de la ville d’Ispahan (centre), qui abrite plusieurs sites militaires, y compris nucléaires et balistique. Le 14 avril, des tirs de missiles avaient été filmés de ces lieux, qui étaient dirigés vers au moins une base de l’armée de l’air israélienne.

Un habitant de la ville d’Ispahan raconte au Monde avoir ressenti des secousses puissantes et avoir cru d’abord « qu’il s’agissait d’un séisme. » L’agence de presse Fars, affiliée aux gardiens de la révolution, évoque « trois explosions entendues près de la base de chasse de l’armée à Ispahan » et affirme que la défense aérienne a été activée contre un possible drone. Elle précise qu’un autre objet volant suspect a également activé ces défenses à Tabriz (nord-ouest), à quelques kilomètres d’une raffinerie.

Les agences iraniennes ont cité le commandant de l’armée à Ispahan, Siavosh Mihandoust, selon qui le bruit d’explosion, entendu par les habitants, venait de la défense aérienne. « Nous n’avons subi aucun dommage, et aucun incident n’a eu lieu », a-t-il soutenu. Dès l’aube, la télévision officielle iranienne a dépêché ses journalistes dans le centre-ville d’Ispahan, afin de démontrer que le calme régnait et que la vie quotidienne poursuivait son cours.

Pas de missiles selon les Iraniens

Un officiel du Conseil suprême du cyberespace, portant régulièrement la parole des gardiens de la révolution, a également nié que l’attaque ait impliqué des tirs de missile. Une information qu’Israël n’avait, vendredi matin, ni confirmée ni infirmée. Il a affirmé que les drones abattus avaient une courte portée et ont été tirés du territoire iranien. Précisant ce début de récit officiel, un analyste a affirmé à la télévision d’Etat que des « minidrones » avaient été tirés par des « infiltrés, du territoire iranien » – un procédé dont le renseignement extérieur israélien serait capable, ayant déjà par le passé mené au moins une attaque de ce type. Les vols au départ des aéroports de Téhéran, suspendus dès l’aube, étaient censés reprendre dans la matinée.

En l’état, et sans préjuger de la létalité de l’attaque, il apparaît que l’Etat hébreu a choisi une réponse relativement discrète, laissant à Téhéran la possibilité de ne pas répliquer. Le gouvernement israélien et l’armée n’avaient pas commenté ces frappes vendredi matin. Dès dimanche, des officiels israéliens mentionnaient pourtant que le cabinet de guerre prendrait en compte non seulement le résultat très limité de l’attaque iranienne du 13 avril, mais également les intentions de Téhéran, dont l’attaque massive, d’une importance symbolique inédite, paraissait destinée à infliger de réels dommages.

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