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La ligne de crête des pays du Golfe dans le face-à-face entre Israël et l’Iran

Lors de l’offensive aérienne de Téhéran, Riyad et Abou Dhabi auraient laissé Washington, Londres et Paris utiliser leurs bases dans la région à la condition qu’aucune interception de projectiles n’ait lieu depuis leur territoire.

Par  (Beyrouth, correspondante)

Publié le 18 avril 2024 à 16h00

Temps de Lecture 5 min.

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Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken (à gauche), et le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Fayçal Ben Farhan, à Djedda, en Arabie saoudite, le 20 mars 2024.

Une image partielle se dessine de la participation de certains pays du Golfe pour déjouer la riposte iranienne lancée contre l’Etat hébreu le 13 avril. Riyad et Abou Dhabi nient avoir intercepté des drones et des missiles iraniens, comme l’a fait la Jordanie, et s’abstiennent de commenter leur contribution en matière de renseignement et de surveillance.

Vu du Golfe, « l’alliance stratégique contre [la] menace iranienne » que le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a appelée de ses vœux, est une chimère. Après avoir refusé de participer à la force navale multinationale en mer Rouge contre les houthistes yéménites, les pétromonarchies du Golfe entendent se placer au-dessus de la mêlée. Elles appellent à la retenue dans l’escalade entre Israël et l’Iran, qui pourrait conduire à un conflit régional impliquant leur allié américain et les exposer à des représailles iraniennes, dévastatrices pour leur stabilité et leur économie.

Dans la nuit du 13 au 14 avril, plusieurs pays arabes ont aidé les Américains, les Britanniques et les Français à repousser les 300 drones et missiles lancés par l’Iran sur Israël. Un temps précieux leur a été laissé par l’Iran, après l’attaque de son consulat à Damas le 1er avril par Israël, pour s’organiser sous le commandement central des Etats-Unis au Moyen-Orient (Centcom). Plusieurs pays de la région, notamment dans le Golfe, ont confirmé avoir été informés par Téhéran de ses plans soixante-douze heures à l’avance, bien que les Américains réfutent cette version.

Faire front

Selon les révélations parues dans la presse américaine et israélienne, les pays du Golfe ont laissé les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France utiliser leurs bases dans la région pour déployer leur dispositif aérien et naval, à la condition qu’aucune interception de projectiles n’ait lieu depuis leur territoire. L’Arabie saoudite aurait autorisé des ravitailleurs de l’US Air Force à rester en vol dans son espace aérien pour soutenir les patrouilles alliées.

Les radars et les systèmes d’alerte précoce que les Etats-Unis maintiennent dans leurs bases du Golfe ont permis de suivre la progression des projectiles iraniens. Ces informations auraient été complétées par celles fournies par les capteurs des pays du Golfe, qui sont dotés de systèmes radar sophistiqués, notamment américains. Des experts n’excluent pas que Riyad ait aussi intercepté des projectiles, comme il l’a systématiquement fait par le passé lorsque des drones et des missiles houthistes sont entrés dans son espace aérien.

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