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La guerre en sourdine dans le nord d’Israël, creuset de l’escalade des tensions avec l’Iran

Depuis le 7 octobre 2023, les frappes israéliennes au Liban et en Syrie se sont multipliées, visant l’Iran et ses alliés.

Par  (Jérusalem, envoyé spécial)

Publié le 18 avril 2024 à 14h00, modifié le 19 avril 2024 à 07h10

Temps de Lecture 4 min.

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L’enterrement d’un commandant du Hezbollah, Ismail Baz, et d’un autre cadre du mouvement islamiste chiite, tués  mardi 16 avril par une frappe de drone israélienne, à Chéhabiyé, au Liban, le 17  avril.

La dernière attaque du Hezbollah dans le nord d’Israël, mercredi 17 avril, pourrait passer pour la réplique, en miniature, de celle que l’Iran, son parrain régional, a menée dans la nuit de samedi à dimanche, contre le territoire israélien. Mais elle est passée relativement inaperçue, tant l’attention générale est accaparée par les hypothèses sur la forme que pourrait prendre la réponse militaire israélienne après les frappes iraniennes, susceptible d’entraîner une réaction plus importante encore de Téhéran.

Première à viser le territoire israélien, l’attaque iranienne, menée en représailles à la frappe israélienne du 1er avril sur un bâtiment consulaire iranien à Damas – qui a causé la mort du général Mohammad Reza Zahedi, commandant pour la Syrie et le Liban des Forces Al-Qods –, est d’un tout autre registre que celle du Hezbollah le long de la frontière. Pourtant, toutes deux sont issues d’une matrice commune, celle de la guerre d’usure et à distance à laquelle l’Iran et Israël se livrent depuis l’attaque du Hamas (soutenu par Téhéran), le 7 octobre 2023, sur le territoire israélien.

Son intensité n’avait toutefois pas été anticipée par les stratèges israéliens. « Le 1er avril, les Israéliens ont fait une erreur, estime une source diplomatique. Ils n’avaient pas évalué correctement la réaction qui serait déclenchée par la frappe sur Damas, pensant qu’elle s’inscrirait dans la continuité des actions de ce type entreprises lors des six derniers mois. »

La frappe iranienne trouve ses racines dans la dernière décennie, et son moteur dans le contexte de l’après-7 octobre, lorsque Israël – qui a redouté, pendant quelques jours, une opération du Hezbollah à partir du Liban comparable à celle du mouvement islamique à partir de Gaza – s’est engagé dans un conflit par tirs interposés avec le Hezbollah. En six mois, la réactivation de ce « front nord » a causé la mort de dix soldats et huit civils israéliens et de 368 personnes au Liban, militants et civils. Un bilan qui, dans le contexte d’avant le 7 octobre, aurait sans doute donné lieu à des répliques, voire à une forme d’escalade.

« Frapper en premier »

Dans le même temps, l’Etat hébreu a multiplié les frappes contre des intérêts iraniens sur le territoire de la Syrie voisine. Sur ces deux terrains, Israël a développé ses opérations ciblées contre des individus ou des installations, sur la base de renseignements collectés depuis des années dans la perspective d’une guerre à venir avec le Hezbollah que certains responsables de l’appareil sécuritaire jugeaient « inévitable ». Cette focalisation a permis de dresser des listes de cibles très détaillées, qui étaient déjà utilisées avant le 7 octobre, mais avec parcimonie.

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