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Face à l’Iran, Benyamin Nétanyahou, silencieux, soupèse les effets collatéraux d’une réplique israélienne

Le premier ministre se mure dans le silence depuis l’attaque du 13 avril, alors qu’il n’a cessé de mettre en garde depuis deux décennies contre la menace iranienne.

Par  (Jérusalem, correspondant)

Publié le 17 avril 2024 à 10h39, modifié le 17 avril 2024 à 10h50

Temps de Lecture 4 min.

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Lors d’un conseil de guerre organisé dans le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Tel-Aviv, le 14avril 2024.

Depuis que l’Iran a lancé plus de 300 drones et missiles vers Israël, dans la nuit du 13 au 14 avril, Benyamin Nétanyahou demeure étonnamment mutique. Un communiqué de quatre mots publié tôt dimanche et un échange sans substance avec des appelés, mardi, ont constitué ses seules prises de parole publiques. Une telle retenue n’a rien d’habituel pour un chef de gouvernement qui se pose sans relâche, depuis deux décennies, en rempart contre la menace iranienne.

M. Nétanyahou a convoqué une nouvelle fois le cabinet de guerre, mercredi, afin de soupeser une éventuelle riposte. Mais il laisse s’exprimer à sa place deux de ses rivaux au sein de ce cabinet divisé, le ministre de la défense, Yoav Gallant, et le général Benny Gantz. L’un et l’autre préviennent qu’une réponse est inéluctable, à l’unisson du chef d’état-major, Herzi Halevi. Plusieurs options sont évoquées, par voie de presse, alors que les Israéliens attendent le répit familial des fêtes de Pessah (la Pâque juive), le 22 avril. Israël pourrait frapper une installation des gardiens de la révolution iraniens en Syrie ou risquer une attaque plus symbolique contre un site militaire en Iran.

Une opération cyber est aussi possible contre le réseau électrique et énergétique iranien, au risque de dévoiler des capacités technologiques israéliennes. Une reprise d’assassinats ciblés de responsables militaires à Téhéran serait l’option la moins immédiate.

Sa relative discrétion décevrait les alliés ultranationalistes de M. Nétanyahou, quand bien même ceux-ci demeurent accaparés par la guerre dans les territoires palestiniens. Des sondages indiquent qu’une majorité d’Israéliens serait favorable à une riposte, à la condition qu’elle ne nuise pas aux alliances sécuritaires du pays.

Coordination internationale inédite

Parmi ceux qui mettent en garde contre une réponse déraisonnable, l’ex-premier ministre Ehoud Olmert craint que l’attaque iranienne ait fourni « une excuse » à M. Nétanyahou pour détourner l’attention du bourbier gazaoui et prolonger la guerre sur un autre front. « Nétanyahou a besoin d’étirer les événements, de renvoyer dans le passé autant que possible son échec du 7 octobre, d’en amoindrir l’impact dans les cœurs et les esprits » afin de se maintenir au pouvoir, estime M. Olmert.

Washington et les Etats du Golfe s’inquiètent eux-mêmes d’une telle tentation. Cependant, durant l’attaque iranienne du 13 avril, M. Nétanyahou est apparu comme une figure retenue face aux militaires. Selon de multiples fuites dans la presse, ce sont deux généraux, élus issus du centre, MM. Gantz et Gadi Eisenkot, qui ont plaidé dès samedi soir pour une riposte immédiate, repoussée par M. Nétanyahou, notamment sous pression américaine.

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