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Après l’attaque de l’Iran sur Israël, la Russie et la Chine font bloc derrière Téhéran contre Washington

Moscou et Pékin, qui n’ont pas condamné l’attaque iranienne sur le territoire israélien, voient dans cette crise l’occasion d’enfoncer un coin entre l’Occident et le reste du monde.

Par  et  (Moscou, correspondant)

Publié le 17 avril 2024 à 10h19, modifié le 17 avril 2024 à 10h37

Temps de Lecture 2 min.

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Vladimir Poutine participe à une réunion à Moscou, Russie, le 10 avril 2024.

Derrière les appels à la retenue, lancés à l’unisson par la plupart des capitales, les diplomaties russe et chinoise ont résolument pris le parti de l’Iran, dans la crise qui oppose ce pays à Israël. Ni Moscou ni Pékin n’ont condamné l’attaque aérienne massive menée par Téhéran dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril. Au contraire, lors d’un entretien téléphonique, lundi, entre le ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi, et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, le premier a rappelé que « la Chine condamne vigoureusement et s’oppose fermement à l’attaque sur la section consulaire de l’ambassade d’Iran à Damas [le 1er avril] », selon le compte rendu de cet entretien publié par l’agence de presse officielle Chine nouvelle.

En revanche, Pékin « prend note de la déclaration de l’Iran selon laquelle l’action entreprise était limitée et constituait un acte d’autodéfense ». Au cours d’un appel, mardi, avec son homologue iranien, Ebrahim Raïssi, Vladimir Poutine a, lui aussi, noté la volonté de l’Iran « d’éviter une escalade supplémentaire ».

Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassilyi Nebenzia, avait déjà évoqué, la veille, une « réponse légitime » de la part de l’Iran et préférait insister sur « l’hypocrisie » occidentale dans le dossier. « Simona, rappelez-moi quand Israël a condamné les frappes du régime de Kiev sur le territoire russe », lançait, de son côté, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, à l’ambassadrice israélienne à Moscou, Simona Galperin.

Les raids iraniens ont même été accueillis avec une forme d’euphorie dans les canaux de propagande russes, qui ont d’abord décrit la « victoire » de Téhéran et la « panique » d’Israël avant d’adopter la rhétorique des « frappes limitées » ayant une simple valeur « d’avertissement ». « L’Iran est devenu le centre de gravité du monde musulman », avançait, lundi, la chaîne NTV.

Un allié vital de Moscou

Il y a dans ces prises de position plus qu’une bonne manière faite à un partenaire important. L’Iran est un allié vital de Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine et fournit à la Russie drones et missiles. Il est aussi l’un des principaux pourvoyeurs d’hydrocarbures de Pékin, qui s’est toujours opposé aux sanctions infligées à Téhéran. A la mi-mars, les trois pays conduisaient encore des manœuvres militaires conjointes dans la mer d’Oman.

Les positionnements russes et chinois sont surtout dans la droite ligne du basculement opéré après les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, que les deux pays ont condamnées avec retard et souvent en des termes ambigus. Depuis cette date, Pékin s’attache à prendre l’exact contre-pied des Etats-Unis et du G7 dans les affaires moyen-orientales, se posant en porte-parole autoproclamé du « Sud global ».

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