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L’eurodéputé allemand Markus Pieper renonce à sa nomination controversée à la Commission

Réputé proche d’Ursula von der Leyen, cet élu chrétien-démocrate devait occuper un poste haut placé aux côtés de la présidente. Il a préféré se retirer après des contestations sur son recrutement, notamment de la part de Thierry Breton.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 avril 2024 à 00h08, modifié le 16 avril 2024 à 07h27

Temps de Lecture 2 min.

L’eurodéputé allemand Markus Pieper (CDU), lors d’une session plénière du Parlement européen, à Strasbourg, le 22 novembre 2023.

A la veille de sa prise de fonctions, l’eurodéputé allemand Markus Pieper a annoncé lundi 15 avril qu’il renonçait à un poste hautement rémunéré à la Commission européenne, à la suite d’une polémique qui menaçait la campagne électorale de la présidente, Ursula von der Leyen, à quelques semaines des élections européennes.

A la fin de janvier, cet élu de l’Union chrétienne-démocrate (CDU, droite) avait été choisi pour occuper au sein de l’exécutif européen le nouveau poste d’émissaire chargé des petites et moyennes entreprises. Ce recrutement était notamment contesté par le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton.

Le choix d’un compatriote issu du même parti que Mme von der Leyen alimentait les accusations de favoritisme. D’autant qu’il était survenu quelques semaines avant un congrès à Bucarest au début de mars lors duquel le Parti populaire européen (ou PPE, dont fait partie la CDU) avait apporté son soutien à un second mandat de Mme von der Leyen. Le Parlement européen avait réclamé jeudi l’annulation de cette nomination et le lancement d’une nouvelle procédure par un vote à une large majorité.

M. Pieper s’est dit victime d’une campagne politique menée par M. Breton, proche du groupe des libéraux Renew. « Vu la manière dont Breton boycotte mon entrée en fonctions dès le début au sein de la Commission, je ne vois actuellement aucune possibilité de répondre aux attentes légitimes liées à cette fonction », a déclaré Markus Pieper lundi soir au quotidien allemand Handelsblatt. Il a affirmé que le commissaire français était « exclusivement motivé par la politique partisane ».

Doutes sur la transparence de la procédure

M. Pieper a signé son contrat le 31 mars et devait prendre ses fonctions mardi. Il aurait dû rapporter directement à Mme von der Leyen et à M. Breton, chargé notamment de l’industrie. Le poste de grade 15, l’un des plus hauts de la hiérarchie européenne, devait lui valoir une rémunération de 18 430 euros brut par mois, selon la grille officielle.

Ursula von der Leyen a pris acte de ce retrait. « La présidente respecte et à la fois regrette la décision de Markus Pieper de renoncer à prendre ses fonctions d’envoyé pour les PME », a déclaré lundi soir son porte-parole, Eric Mamer, dans un communiqué. « La présidente a décidé de suspendre la réouverture de la procédure de sélection pour le poste (…) jusqu’à la période suivant les élections européennes », a-t-il précisé.

M. Breton, ainsi que les commissaires italien Paolo Gentiloni, luxembourgeois Nicolas Schmit et le chef de la diplomatie de l’UE, l’Espagnol Josep Borrell, avaient mis en doute « la transparence et l’impartialité » de la procédure de nomination de M. Pieper dans une lettre à Mme von der Leyen.

Écouter aussi Ursula von der Leyen, « l’hyperprésidente » de la Commission européenne en quête d’un second mandat

Deux candidates, l’eurodéputée tchèque Martina Dlabajova du groupe Renew, soutenue par M. Breton, et Anna Stellinger de la Confédération des entreprises suédoises, avaient atteint le dernier stade de la procédure de recrutement en obtenant de meilleures évaluations que M. Pieper.

Le Monde avec AFP

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