Une loi interdisant les procédures médicales pour les mineurs transgenres est désormais applicable dans l’Idaho, aux Etats-Unis, a décidé lundi 15 avril la Cour suprême fédérale. Il s’agit d’une décision temporaire, en attendant la décision sur le fond du dossier.
Plus d’une vingtaine d’Etats américains sur cinquante ont adopté des législations interdisant certains traitements de santé destinés aux mineurs qui ne se reconnaissent pas dans le genre qui leur a été assigné à la naissance, des textes contestés devant les tribunaux sur un sujet hautement polémique aux Etats-Unis.
La loi de l’Idaho, Etat rural du nord-ouest, menace de poursuites pénales les professionnels de santé qui pratiquerait des traitements tels que des bloqueurs de puberté ou certains actes chirurgicaux sur des mineurs. Adoptée en 2023, la loi a été rapidement contestée devant la justice fédérale, et sa mise en place suspendue jusqu’alors.
Une décision accusée de « semer la confusion »
Lundi, sans se prononcer sur la constitutionnalité d’une telle loi, la Cour suprême a donné raison à l’Etat de l’Idaho, qui demandait que la loi soit applicable en attendant une décision sur le fond. La haute cour autorise cependant les plaignants à bénéficier, eux, de tels soins.
« La décision d’aujourd’hui permet à l’Etat de mettre fin aux soins qui bénéficient à des milliers de familles, et sème la confusion », a réagi dans un communiqué l’association de défense des libertés civiles, et coplaignante, ACLU, dénonçant « un résultat horrible pour les jeunes transgenres et leurs familles ».
La décision du jour « permet à l’Idaho de faire respecter sa loi, qui protège les enfants de procédures et traitements expérimentaux néfastes », a estimé à l’inverse Raul Labrador, le procureur général de l’Idaho. Plusieurs associations de médecins et professionnels de santé aux Etats-Unis défendent ces traitements, mais nombre d’élus conservateurs s’y opposent fermement.
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