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Donald Trump, simple prévenu, fait face à la justice pénale à New York

L’ancien président américain est accusé d’avoir falsifié des documents comptables pour empêcher la révélation de sa liaison avec une actrice de films X avant l’élection de 2016. La première journée du procès était notamment consacrée à la délicate sélection des jurés.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 16 avril 2024 à 01h54, modifié le 16 avril 2024 à 09h31

Temps de Lecture 3 min.

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Donald Trump assiste à la sélection du jury au premier jour de son procès, à la cour criminelle de Manhattan, à New York, le 15 avril 2024.

La bulle est en place. Donald Trump y a pénétré à 9 h 30, lundi 15 avril, pour une période d’environ six semaines. Cette bulle est la cour criminelle de Manhattan, à New York, à l’abri des intoxications, des bravades, des insultes, des slogans vides. A l’intérieur, il existe un rituel judiciaire, des règles, un président qui veille à leur exécution, et Donald Trump doit s’acquitter d’une obligation inimaginable pour lui : obtempérer. Pour la première fois de l’histoire, un ancien président américain se soumet comme prévenu à un procès pénal, qui décidera non seulement de son propre avenir, mais aussi en partie de celui du pays, à moins de sept mois du scrutin présidentiel.

Inculpé pour 34 faits de falsification de documents comptables de son groupe, « M. Trump », comme l’a appelé, sans révérence aucune, le juge Juan Merchan, est accusé d’avoir voulu empêcher des révélations embarrassantes sur ses aventures sexuelles avant l’élection présidentielle de 2016. Sous couvert de « frais juridiques », il aurait organisé un paiement de 130 000 dollars (122 500 euros) à Stephanie A. Gregory, une ancienne actrice de films X connue sous le pseudonyme de Stormy Daniels, par l’intermédiaire de son conseiller Michael Cohen, qui sera un témoin-clé contre l’ancien dirigeant.

Le procès qui commence n’est que l’un des quatre dossiers dans lesquels Donald Trump est inculpé. Il ne porte pas sur les faits les plus graves, notamment la tentative de coup d’Etat à multiples facettes qui a conduit à l’assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021. Mais chacun, parmi les acteurs de ce procès, les commentateurs et les médias, mesure le caractère historique de cet événement judiciaire.

« Tu peux tout faire… »

Le juge Merchan, qui préside les débats, s’est adressé au premier groupe de 96 jurés potentiels en ces termes : « Le nom de ce dossier est : “Le peuple de l’Etat de New York contre Donald Trump.” » Puis a commencé le processus extraordinairement délicat de sélection du jury – douze jurés plus six suppléants –, qui devrait durer plus d’une semaine. Près de la moitié des personnes convoquées dans ce groupe ont immédiatement demandé à être excusées, car elles s’estimaient incapables d’être équitables et impartiales. Puis les autres jurés potentiels ont précisé leur situation familiale, leurs sources d’information privilégiées, leur parcours professionnel. Au terme de la première journée, aucun des 96 jurés présents n’a été retenu. Près de 400 autres attendent, en réserve.

Des questions procédurales ont aussi été abordées. Le juge Merchan a rejeté, une nouvelle fois, une requête de l’équipe Trump en faveur de sa propre récusation. Le bureau du procureur de Manhattan, Alvin Bragg, a demandé au juge d’infliger une amende de 3 000 dollars à Donald Trump en raison des violations répétées de son gag order, une obligation de silence très paramétrée qui lui a été imposée. Dans plusieurs messages sur son réseau, Truth Social, Donald Trump s’en est pris à Stormy Daniels et à Michael Cohen en des termes insultants. Une audience distincte se tiendra sur ce sujet.

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