Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

A Copenhague, l’ancienne Bourse, joyau patrimonial, dévastée par les flammes

Un incendie encore inexpliqué s’est déclenché mardi dans le bâtiment datant du XVIIᵉ siècle, en détruisant une bonne partie, dont sa flèche en spirale emblématique.

Par  (Malmö (Suède), correspondante régionale)

Publié le 16 avril 2024 à 21h14, modifié le 17 avril 2024 à 02h07

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Les secours tentent d’éteindre l’incendie qui ravage l’ancienne Bourse de Copenhague, le 16 avril 2024.

Immédiatement, les habitants de Copenhague ont pensé à l’incendie de Notre-Dame. Cinq ans et un jour exactement après la catastrophe qui avait sidéré les Parisiens, la même stupéfaction se lisait, mardi 16 avril au matin, sur le visage de ces Danois qui ont découvert le spectacle de l’ancienne Bourse de Copenhague en flammes, assistant impuissants à l’effondrement de sa flèche, devenue un des symboles de la capitale danoise.

Le feu, qui s’est déclenché un peu après 7 h 30, pour des raisons encore inconnues, a ravagé le bâtiment pendant toute la journée, envoyant une fumée grise dans le ciel de Copenhague. Dans la soirée, les pompiers continuaient de s’activer sur le site. Vu de l’extérieur, il était difficile de se rendre compte de l’étendue des dommages, car la vieille Bourse, en travaux depuis 2022, était entourée d’échafaudages et recouverte d’une immense bâche, qui a partiellement résisté aux flammes.

Mais en fin d’après-midi, le directeur des services de secours, Jakob Vedsted Andersen, a annoncé que l’incendie, qui n’a fait aucune victime, avait causé « des dommages irréparables » dans certaines parties du bâtiment. Si les façades ont tenu, les murs sont tellement fragilisés qu’une quarantaine de containers vont être déployés autour du bâtiment pour en soutenir les fondations.

Reconstruire « quoi qu’il arrive »

De style Renaissance hollandaise, Borsen, commandée par le roi Christian IV et réalisée par les architectes d’origine flamande Lorenz et Hans van Steenwinckel le jeune, célèbre cette année son 400e anniversaire. Un quasi-miracle puisque, comme le rappelaient la plupart des journaux danois, mardi, la Bourse n’a pas seulement résisté au siège de Copenhague par les Suédois en 1660 : elle a aussi survécu aux deux grands incendies qui ont ravagé la capitale danoise au XVIIIe siècle, à la destruction par les flammes du Palais de Christiansborg voisin en 1794, à l’attaque de la flotte britannique en 1807, ainsi qu’au deuxième incendie de Christiansborg en 1884 et à la seconde guerre mondiale.

Outre ses façades de briques rouges et son toit de cuivre vert, l’ouvrage de 128 mètres de long était surtout connu pour sa flèche de 56 mètres de haut, encadrée de quatre dragons d’eau en plomb, la gueule ouverte et les griffes dehors, dont les queues s’enroulaient pour former une spirale, surmontée de trois boules et trois couronnes, symbolisant l’unité des trois monarchies scandinaves (le Danemark, la Suède et la Norvège).

La flèche de l’ancienne Bourse de Copenhague, détruite par le feu, le 16 avril 2024.

Accueillant la Bourse de Copenhague jusqu’en 1974, le bâtiment abritait désormais la Chambre de commerce danoise, qui y avait entrepris d’importants travaux de rénovation. Prévus pour durer plusieurs années, ils étaient financés par plusieurs fondations, liées à de grosses entreprises danoises. Mardi, le directeur général de la chambre de commerce, Brian Mikkelsen, a déclaré que Borsen serait reconstruite « quoi qu’il arrive ».

Il vous reste 29.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.