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« Char du futur » : industriels français et allemands vont enfin se partager les premiers contrats

Les ministres de la défense, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, ont relancé le programme embourbé du MGCS en signant, vendredi 26 avril, un accord sur la répartition à 50-50 des tâches entre les deux pays.

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Publié le 26 avril 2024 à 19h00

Temps de Lecture 3 min.

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La France et l’Allemagne ont franchi, vendredi 26 avril, une étape importante sur le long chemin encore semé d’obstacles du « char du futur », près de sept ans après le lancement de ce programme majeur d’armement terrestre. Leurs ministres de la défense, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, ont signé à Paris un protocole d’accord sur le partage entre les deux pays des tâches du « Main Ground Combat System » (MGCS). Ce « système principal de combat terrestre » doit remplacer les chars Leclerc et Leopard 2 allemands à partir de 2040. Avec cette phase 1A, la voie est ouverte pour le développement d’un démonstrateur autour de 2030.

C’est sous les ors de l’Hôtel de Brienne, siège du ministère des armées, que M. Lecornu et M. Pistorius ont mis en scène la relance d’un projet financé à parts égales par Paris et Berlin – quelques centaines de millions d’euros pour cette phase liminaire. « Au début du projet, il y avait une vision, a souligné le ministre allemand. Entre la vision et la réalisation, évidemment, il y a eu beaucoup de temps et d’effort. Mais la signature aujourd’hui est vraiment un jalon. »

Cet accord intervient, en effet, après des mois de discussions sur ce projet, pendant pour les armées de terre du système de combat aérien du futur (SCAF) pour les armées de l’air, mené par Dassault Aviation et Airbus Defence and Space. Il avait déjà pris du retard avec l’arrivée d’un nouvel acteur en 2019 : à l’origine mené par l’entreprise franco-allemande KNDS (Nexter - Krauss-Maffei Wegmann), il avait été rejoint par Rheinmetall, l’autre grand groupe allemand de défense, déstabilisant l’équilibre entre industriels. Depuis, il butait sur la répartition des tâches, mais aussi sur l’absence de définition des besoins de l’armée française et de la Bundeswehr.

Le combat terrestre dans une autre dimension

Après plusieurs années d’atermoiements, les deux pays affichent une volonté d’accélérer le mouvement. Les deux ministres ont repris le dossier en main, en septembre 2023, lors d’une rencontre sur la base aérienne d’Evreux. Les « exigences opérationnelles communes » aux deux armées ont été enfin arrêtées, suivies de la définition de huit « piliers » : plates-formes ; feu « classique » (canon) ; feu « innovant » (armes à énergie dirigée comme les lasers) ; connectivité ; capteurs ; simulations ; protections actives des différentes composantes du système ; infrastructures associées.

Le MGCS fera entrer le combat terrestre dans une autre dimension : le blindé sera au centre d’un dispositif global comprenant aussi des drones, des missiles, des batteries de tir autonomes, un cloud de combat connectant tous ces éléments. Tout ce que la technologie apporte – et apportera à l’avenir – sera intégré à ce « système de systèmes », notamment les avancées de l’intelligence artificielle. « Il ne s’agit pas de savoir si nous développons un Leopard 3 ou un Leclerc 2.0, mais de quelque chose de complètement nouveau », précisait M. Pistorius, le 24 avril, dans un entretien conjoint avec son homologue français à la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

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