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Menaces sur l’emploi : moins d’embauches et moins de CDI en 2024, prévoit France Travail

L’enquête sur les besoins en main-d’œuvre, qui interroge les employeurs sur leurs projets de recrutement pour l’année à venir, pointe un net fléchissement de l’envie d’embaucher. Malgré ce recul, le marché de l’emploi reste très dynamique, encore au-dessus des niveaux d’avant Covid-19.

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Publié le 25 avril 2024 à 05h45, modifié le 25 avril 2024 à 16h36

Temps de Lecture 4 min.

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A l’usine de joaillerie de luxe Orest, une filiale de  LVMH, à Saint-Die-des-Vosges, le 6 mars 2024.

C’est une baisse. La deuxième d’affilée et, cette fois, elle est franche. Les intentions d’embauche ont reculé de 8,5 % en 2024 (2,78 millions) par rapport à 2023 (3,03 millions), selon les résultats de l’enquête annuelle de France Travail sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises. Cette étude annuelle de l’ex-Pôle emploi, présentée mercredi 24 avril et réalisée avec le concours du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) entre octobre et décembre 2023, est un baromètre annuel de l’emploi très attendu et très approfondi. Il porte sur 24 secteurs d’activité et 2,4 millions d’établissements, dont 426 000 ont répondu.

Après le tout petit effritement du volume d’intention d’embauche des sociétés françaises constaté pour 2023, France Travail a donc enregistré 257 000 projets de recrutement de moins que l’année précédente. Voilà qui commence à représenter un volume conséquent de non-embauches qui laisse craindre, sur fond de croissance morose et d’entreprises en difficulté (Casino, Duralex), le début d’une série négative. D’autant plus que cette donnée fait écho aux chiffres de l’Urssaf, qui, ce même jour, affichent une autre baisse, celle des embauches de plus d’un mois réalisées au premier trimestre. Un recul dès le début de l’année principalement causé par un fléchissement de l’emploi stable (CDI) dans les grandes entreprises et dans les secteurs de l’industrie et de la construction.

Pour aller encore un peu plus dans le sens d’un marché de l’emploi qui commence à se dégrader, l’enquête sur les besoins en main-d’œuvre prévoit, sur l’ensemble de l’année, un fort recul des CDI (38,2 % des intentions de recrutement contre 54,3 % en 2023 et 45,2 % en 2019). Et 61 % de projets de recrutement seraient en emploi durable (CDI et CDD de six mois et plus) au lieu de 72 % en 2023 et la part d’employeurs recruteurs est réduite à 28 % contre 31 %. Les deux tiers des CDI prévus visent à remplacer des salariés partis définitivement ou à répondre aux besoins d’une nouvelle activité. France Travail explique la diminution des emplois stables envisagés par un volume moindre des nouvelles activités. En 2024, le premier motif de recrutement est le surcroît d’activité ponctuel.

« Mouvement de recul général »

« Le mouvement de recul général touche toutes les tailles d’entreprise », précise Stéphane Ducatez, directeur général adjoint chargé du réseau de France Travail. La baisse du nombre de projets varie de 6,7 % à 9,6 % dans les établissements de moins de 200 salariés selon leur effectif et dépasse les 10 % dans les plus grandes entreprises. Hormis les activités financières et d’assurance qui sont les seules à augmenter leur volume d’embauches de 6,4 %, quasiment tous les secteurs envisagent d’embaucher moins. Le recul le plus marqué étant dans la construction (– 18,1 %) et le commerce (– 12,7 %).

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