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Coronavirus : les Européens s’entendent sur un plan de soutien à plus de 500 milliards d’euros

L’accord prévoit notamment un fonds de relance pour investir massivement dès l’épidémie passée et des lignes de crédits dites « préventives » pour les pays les plus affectés.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 10 avril 2020 à 03h47, modifié le 10 avril 2020 à 11h19

Temps de Lecture 5 min.

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Le ministre français de l’économie Bruno Le Maire participe à une réunion de l’Eurogroupe depuis son bureau parisien, le 9 avril.

Finalement, la réunion des ministres des finances de l’Union européenne (UE) – qui se tenait par vidéoconférence jeudi 9 avril – n’a duré que quarante-cinq minutes et s’est soldée par un accord sur la réponse économique à apporter à la crise due au coronavirus. Le 7 avril, les mêmes avaient discuté pendant seize heures, sans succès. « La réunion s’est achevée sous les applaudissements des ministres », a annoncé, sur Twitter, le porte-parole de Mario Centeno, le président de l’Eurogroupe (qui rassemble les ministres des finances de la zone euro).

Le rendez-vous de jeudi a été précédé de tractations à tous les niveaux. Il a commencé avec plus de quatre heures de retard pour laisser le temps aux argentiers de cinq pays – France, Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas – et à M. Centeno de trouver un compromis. Dans la matinée, les chefs d’Etat avaient déblayé le terrain : le président français, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, avaient tous deux parlé à leur homologue néerlandais, Mark Rutte, dont les positions empêchaient jusque-là toute avancée.

Les Européens se sont finalement entendus pour consacrer jusqu’à 540 milliards d’euros aux ravages économiques causés par le coronavirus. « C’est un grand jour pour la solidarité européenne », a commenté le ministre allemand des finances, Olaf Scholz, quand son homologue français, Bruno Le Maire, a jugé qu’il s’agissait d’« un plan massif ». Les chefs d’Etat et de gouvernement devraient se retrouver bientôt pour l’entériner.

Ce plan comporte trois volets. Le premier, le plus consensuel, passe par la Banque européenne d’investissement (BEI) et s’adresse aux entreprises. Grâce à des garanties de 25 milliards d’euros que lui apporteront les pays européens, la BEI pourra accorder jusqu’à 200 milliards de nouveaux prêts aux entreprises.

Une récession sans précédent s’annonce

Le deuxième volet de ce plan – qui n’a pas d’emblée fait l’unanimité – répond aux besoins d’aide des Etats membres pour financer un chômage partiel qui explose. Avant la crise, dix-huit pays, dont la France et l’Allemagne, avaient un mécanisme de ce type. Depuis, tous s’y sont mis, espérant ainsi limiter les licenciements, protéger le pouvoir d’achat et faire en sorte que les entreprises soient en mesure, une fois le confinement terminé, de se remettre au travail.

Dans ce contexte, jeudi soir, les Vingt-Sept se sont engagés à apporter, là aussi, 25 milliards d’euros de garanties à la Commission européenne, qui pourra dès lors lever 100 milliards sur les marchés pour financer cette initiative. Une initiative dont les Pays-Bas ont tenu à ce qu’elle soit temporaire.

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