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Dominique Hervieu, responsable de l’Olympiade culturelle : « Je ne m’attendais pas à autant d’enthousiasme de la part des artistes »

Dans un entretien au « Monde », la danseuse et chorégraphe, directrice culture des Jeux olympiques de Paris 2024, détaille comment elle a élaboré la programmation de l’événement, qui proposera plus de 2 000 rendez-vous artistiques dans 750 villes de France.

Propos recueillis par 

Publié le 06 mai 2024 à 10h00, modifié le 06 mai 2024 à 10h31

Temps de Lecture 5 min.

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Dominique Hervieu, danseuse et chorégraphe, directrice de la culture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, à Lyon, le 3 mai 2024.

Danseuse et chorégraphe, à la tête, avec José Montalvo, de la compagnie Montalvo-Hervieu de 1982 à 2012, directrice du Théâtre de Chaillot, à Paris, de 2008 à 2011, puis de la Maison de la danse de Lyon, Dominique Hervieu est, depuis 2022, directrice de la culture de Paris 2024. L’Olympiade culturelle, qu’elle pilote, se déploie à travers plus de 2 000 rendez-vous artistiques dans 750 villes de France.

Comment définissez-vous l’Olympiade culturelle ?

C’est le volet culturel des Jeux olympiques et paralympiques, seuls événements sportifs de ce niveau à déployer un programme de ce type. Il a été créé en 1992, lors des Jeux à Barcelone [Espagne]. C’est aussi ce qu’on appelle un « livrable officiel » du Comité international olympique, qui a l’obligation de proposer au pays et à la ville hôte une offre culturelle pluridisciplinaire. Il brasse, entre autres, la danse, le théâtre, l’opéra, les arts plastiques, la BD, la gastronomie, la céramique et les savoir-faire français. Il est très important, mais c’est un confetti par rapport à l’équipe de 3 000 personnes du Comité d’organisation des Jeux olympiques. Nous ne sommes que dix et gérons 12 millions d’euros pour plus de 2 000 événements.

Lire le décryptage (2022) : Article réservé à nos abonnés Pour Paris 2024, l’Olympiade culturelle projette de faire dialoguer sport et arts

Autour de quelle thématique avez-vous construit cet énorme programme de spectacles, d’expositions et de rendez-vous participatifs ?

Pour donner une identité esthétique à cette Olympiade culturelle, je suis revenue à l’histoire des JO. Dès l’origine des Jeux, nés à Olympie, en Grèce, en 776 avant J.-C., les arts cohabitaient avec le sport ainsi que les célébrations religieuses. La culture était l’un des trois piliers de l’olympisme, avec le sport et l’éducation. Avec ce qu’on appelle les « Jeux modernes », mis en place en 1896 par Pierre de Coubertin, qui fait partie des érudits français hellénophiles, il y a la création de compétitions artistiques et l’instauration d’un dialogue entre les arts et les sports. A l’époque, cinq disciplines sont convoquées : l’architecture, la littérature, la peinture, la sculpture et la musique. Il y avait des concours destinés aux amateurs et des médailles d’or qui étaient attribuées. Cet événement s’arrête pendant la seconde guerre mondiale, et reprend sous forme d’une foire internationale, où l’on présentait des milliers d’objets représentatifs de la culture du pays. C’est dans cette perspective que s’est imposé à moi l’axe art-sport-valeurs olympiques et paralympiques.

Lire le portrait (2024) | Article réservé à nos abonnés Pierre de Coubertin, le perdant des Jeux olympiques

Quels en sont les enjeux ?

Ce dialogue entre l’art et le sport entend donner un éclairage nouveau sur les deux univers. Les créations artistiques, qu’elles soient conceptuelles ou oniriques, permettent de révéler autrement le monde sportif. Les sports convoquent nombre de valeurs comme l’amitié, l’inclusion, le partage, l’excellence, le dépassement de soi, qui nourrissent les arts. Il faut aussi rappeler que ce que l’on appelle la « trêve olympique » est née en Grèce, où, une semaine avant et après les Jeux, tous les conflits s’arrêtaient pour permettre aux athlètes de circuler et de se rendre à Olympie.

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