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La navigatrice Violette Dorange, 23 ans, devant DeVenir, son monocoque de 18 mètres, le 17 avril 2024, dans le port de Concarneau
LOUISE QUIGNON / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Violette Dorange part à l’assaut des océans de la planète à seulement 23 ans

Par  (Port-la-Forêt et Concarneau (Finistère))
Publié le 26 avril 2024 à 04h00

Temps de Lecture 6 min.

Violette Dorange, 23 ans, se prépare à rallier New York. Mais pas par avion, ni pour des vacances. Dimanche 28 avril, comme trente-deux autres concurrents, dont elle sera la benjamine, l’élève ingénieure de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Rennes au patronyme acidulé prendra le départ de The Transat CIC (ex-Transat anglaise), à Lorient (Morbihan), pour un sprint océanique en solitaire de 3 500 milles (6 482 kilomètres), sur un voilier de 18 mètres.

La navigatrice Violette Dorange à la table à cartes du « DeVenir », au large de Concarneau (Finistère), le 17 avril 2024.

Une dizaine de jours de navigation avec vents et courants contraires, mets lyophilisés mitonnés sur un réchaud, tête-à-tête avec fichiers météo, microsiestes sur un pouf, seau pour tout sanitaire. Et une vue imprenable sur l’Atlantique nord, son brouillard et ses glaçons flottants…

« J’ai besoin de boucler cette transat ainsi que celle de retour [qui part le 29 mai de New York vers les Sables-d’Olonne (Vendée)] pour continuer à apprendre à connaître mon bateau et me qualifier pour le Vendée Globe : le Graal, les Jeux olympiques des coureurs au large », souffle la jeune femme en nous accueillant au large de Port-la-Forêt, sa base finistérienne, à bord de son monocoque DeVenir, D pour Dorange, V comme Violette.

« On vient de tester les nouvelles voiles dans du près bien pourri [fort vent de face] et le bateau a parfaitement encaissé, poursuit-elle, queue-de-cheval en bataille et mijotant dans sa salopette de quart délavée par le sel. Cette nuit valide les trois mois et demi de chantier d’hiver pendant lesquels on l’a entièrement désossé. »

Née dans les terres

Sur la 10e édition du Vendée Globe, course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance qui s’élancera des Sables-d’Olonne le 10 novembre, la jeune femme d’1 m 60 devrait être la plus jeune concurrente jamais engagée. Comme à chaque épreuve en solo qu’elle a entreprise jusqu’ici.

La navigatrice Violette Dorange et le directeur technique Damien Guillou règlent la voilure du monocoque « DeVenir », au large de Concarneau (Finistère), le 17 avril 2024.

Malgré sa précocité, Violette Dorange n’a brûlé aucune étape. Née dans les terres, en Charente-Maritime, et formée à la voile légère sur Optimist (dériveur de 2,40 mètres sur un mètre), dès ses 7 ans, à la Société des régates rochelaises, l’élève modèle de la section sport études du lycée Jean-Dautet de La Rochelle signe ensuite, avec sa coéquipière Camille Orion, trois podiums aux championnats du monde jeunes sur 420 (dériveur de 4,20 mètres). Mais, pour elle, la régate à la journée entre trois bouées manque de sel.

La faute à ses parents, Arnaud et Carole, vétérinaires de campagne et copains de promo de Jean-Pierre Dick, le « véto » vainqueur de quatre transats Jacques Vabre et deux Barcelona World Race (tour du monde en double), qui compte aussi quatre Vendée Globe à son actif. « Petite, à tous ses départs de course, je passais la balayette sur son bateau, et puis à 14 ans, j’ai décidé de ne pas attendre d’être grande pour faire de grandes choses », sourit Violette.

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