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Est de la RDC : les Forces démocratiques de libération du Rwanda, la menace fantôme

Le groupe rebelle, ennemi du pouvoir en place à Kigali, est au cœur des tensions entre les autorités congolaises et rwandaises. Après près de trente ans de combat sans victoire, il n’a cependant toujours pas rendu les armes.

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Publié le 29 avril 2024 à 18h00, modifié le 29 avril 2024 à 20h50

Temps de Lecture 6 min.

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Cinq hommes, prétendument issus de la milice hutu des FDLR basée en RDC, arrêtés par la police de Kigali dans le village de Nyabageni, dans l’ouest du Rwanda, en octobre 2019.

En visite officielle en France du 28 au 30 avril, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, devrait s’entretenir, mardi, avec son homologue français Emmanuel Macron. Nul doute qu’au programme de leurs discussions figurera la crise sécuritaire dans l’est de la RDC.

Le Nord-Kivu est le théâtre d’une offensive menée depuis deux ans et demi par le mouvement rebelle du M23 soutenu par le Rwanda. Kinshasa tentera de nouveau de convaincre Paris de condamner plus fermement l’ingérence rwandaise sur son sol. En amont de cette visite, et dans un souci d’équilibre régional, Emmanuel Macron a abordé le sujet au téléphone, avec le chef de l’Etat rwandais, Paul Kagame. Il l’a appelé « au respect de l’intégrité territoriale de la RDC », précise l’Elysée dans un communiqué.

Aucun groupe armé n’est nommément cité afin, sans doute, de ne pas hypothéquer « une relation bilatérale [franco-rwandaise] qui s’est renforcée ces dernières années », rappelle ce même communiqué. Le sujet est en effet d’une sensibilité extrême. Pour Kigali, si le M23 est repassé à l’offensive en novembre 2021, c’est notamment pour combattre son ennemi historique : les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Dans une interview publiée le 25 mars dans les colonnes du média spécialisé Jeune Afrique, Paul Kagame avait ainsi averti : « Un pays qui condamnerait le M23 mais passerait sous silence le cas des FDLR ne saurait être audible. »

Plus de cent groupes armés répertoriés

Parmi la myriade de groupes armés – plus de cent répertoriés en 2021 par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) – qui, depuis trente ans, saignent et pillent les provinces du Nord et du Sud-Kivu, aux frontières extrêmes orientales du pays, les FDLR occupent une place à part. Kigali en a fait sa cible prioritaire depuis la fin du génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre les Tutsi. Peu importe la puissance de feu des FDLR.

« Même affaiblie, la nature de ce groupe constitué par d’anciens génocidaires hutu rwandais rend leur existence insupportable aux yeux de Kigali », explique un médiateur dans les conflits congolais.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les bonnes affaires de la diplomatie militaire du Rwanda

Dans son entretien à Jeune Afrique, Paul Kagame l’exprimait ainsi : « Certains (…) disent que les FDLR ne sont qu’une poignée et que nous exagérons. Mais même s’ils sont peu nombreux, pourquoi existent-ils encore, après toutes ces années ? » Le Rwanda s’est donc de nouveau lancé, depuis novembre 2021 aux côtés des rebelles tutsi congolais du M23, dans une aventure militaire sur les terres congolaises. Au risque d’y laisser des plumes sur la scène diplomatique internationale.

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