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Au Maroc, Bruno Le Maire vante la transition énergétique comme nouveau levier de la relance avec la France

En déplacement avec le Medef à Rabat, le ministre français de l’économie a plaidé pour une coopération approfondie dans la décarbonation.

Par  (Rabat, envoyé spécial)

Publié le 29 avril 2024 à 10h55, modifié le 02 mai 2024 à 14h42

Temps de Lecture 4 min.

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La ministre marocaine de l’économie et des finances Nadia Fettah Alaoui (à droite) reçoit son homologue français Bruno Le Maire à Rabat, le 26 avril 2024.

Le forum annuel d’affaires France-Maroc n’avait pas eu lieu depuis 2019 en raison de la pandémie du Covid-19 et des turbulences diplomatiques entre les deux pays. C’est dire combien l’image de patrons français et marocains, réunis vendredi 26 avril à Rabat, pèse autant en faveur de la réconciliation que les déplacements des membres du gouvernement français, qui se succèdent ces derniers mois dans le royaume pour préparer une visite du président Emmanuel Macron, qui pourrait intervenir dans l’année.

Dans la capitale marocaine, le ministre français de l’économie, Bruno Le Maire, qui s’est rendu deux fois au Maroc en six mois, l’a répété : « Une politique sans économie, c’est comme un moteur sans essence, ça n’avance pas. » Non pas que les échanges franco-marocains ont ralenti. Au contraire : avec 14 milliards d’euros en 2023, ils ont battu un record. Mais les tensions politiques ont semé des doutes dans les têtes des chefs d’entreprise.

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« On respire enfin, confie Arnaud de Rugy, le directeur Afrique d’Egis, qui a ouvert sa filiale continentale à Casablanca il y a deux ans, en pleine crise entre la France et le Maroc. Il était crucial pour nous que la coopération reprenne, même si nous avons continué à travailler dans ces moments difficiles. » L’entreprise d’ingénierie accompagne depuis quinze ans l’Office national des chemins de fer (ONCF), la compagnie ferroviaire marocaine, sur les projets de lignes à grande vitesse du royaume.

S’il a salué les réalisations françaises dans ce domaine, Bruno Le Maire, qui a la main sur l’énergie depuis le remaniement gouvernemental de janvier, a choisi le nouveau carburant du couple franco-marocain : la transition énergétique. L’Agence française de développement (AFD) prêtera 350 millions d’euros à l’Office chérifien des phosphates (OCP) pour soutenir les investissements du géant des engrais dans la décarbonation. Un programme sur l’hydrogène vert sera également lancé entre le groupe marocain et la banque publique d’investissement Bpifrance.

Energies solaire et nucléaire

Le locataire de Bercy a précisé par ailleurs voir « une complémentarité évidente » entre la relance de la filière française des panneaux photovoltaïques et les capacités « exceptionnelles » du Maroc dans l’énergie solaire. Les panneaux qui seront fabriqués dans les futures giga-usines de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône) et Sarreguemines (Moselle) pourraient servir au Maroc, alors que plus de 90 % de la production mondiale de ces panneaux vient de Chine.

Plus surprenant a été l’accord du gouvernement français pour une coopération avec Rabat dans le nucléaire. Les petits réacteurs modulaires, dont Emmanuel Macron souhaite doter la France d’un premier prototype d’ici à 2030, pourraient être utiles au dessalement de l’eau de mer, sur lequel le Maroc mise.

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