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Soudan : au moins vingt-cinq civils tués dans une ville du Darfour

El-Fasher, où ont eu lieu les exactions, était jusqu’ici un havre pour de nombreux réfugiés, déplacés par la guerre qui oppose depuis un an l’armée régulière soudanaise et des forces paramilitaires.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 avril 2024 à 02h56, modifié le 17 avril 2024 à 07h50

Temps de Lecture 1 min.

Au moins vingt-cinq civils ont été tués à El-Fasher, capitale du Darfour Nord longtemps épargnée par les combats et où vivent de nombreux réfugiés, après des affrontements entre l’armée soudanaise et les paramilitaires, a affirmé mardi 16 avril un comité d’avocats prodémocratie.

La ville et les villages environnants ont subi plusieurs jours de « bombardements arbitraires et de frappes aériennes », selon Emergency Lawyers, qui documente les atrocités commises contre les civils depuis le début de la guerre, il y a un an, entre l’armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Les Nations unies et les Etats-Unis ont prévenu qu’une extension des troubles à El-Fasher, seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, serait catastrophique pour les centaines de milliers de réfugiés qui s’y trouvent, dans des conditions déjà très précaires. El-Fasher fait office de « hub » humanitaire pour le Darfour, région où vivent environ un quart des 48 millions d’habitants du Soudan et qui est régulièrement en proie à des atrocités.

« Grave pénurie de sang et de personnel médical »

Des témoins oculaires du camp de réfugiés d’Abu Shouk, situé à proximité d’El-Fasher, ont rapporté avoir vu mardi des centaines de personnes fuir le camp en direction de la ville, après des affrontements. « Des dizaines de blessés sont arrivés à l’hôpital aujourd’hui », a par ailleurs déclaré à l’Agence France-Presse une source médicale de l’hôpital sud d’El-Fasher, qui a requis l’anonymat par crainte de représailles de la part des parties belligérantes, connues pour s’en prendre au personnel médical.

Au cours de l’année écoulée, les habitants du Darfour et les Nations unies ont rapporté que des centres de réfugiés étaient régulièrement assiégés et attaqués par les combattants. L’infrastructure sanitaire du Darfour, déjà fragile, a presque été anéantie. « Nous souffrons d’une grave pénurie de sang et de personnel médical », a souligné la source médicale.

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Les deux parties ont été accusées de crimes de guerre, notamment d’avoir pris pour cible des civils et des travailleurs humanitaires, bombardé des zones résidentielles et pratiqué la torture. Le nouveau conflit au Soudan, qui a débuté le 15 avril 2023 entre l’armée et les FSR, a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l’ONU.

Le Monde avec AFP

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