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Au Mali, des villages dogons de nouveau cibles d’attaques meurtrières

Le bilan, encore provisoire, établi dans la soirée de mardi par le gouvernement, fait était de 38 morts et « de nombreux blessés ».

Le Monde avec AFP

Publié le 19 juin 2019 à 01h26, modifié le 19 juin 2019 à 11h13

Temps de Lecture 2 min.

Vue aérienne d’un camp accueillant des Maliens fuyant les violences intercommunautaires qui ravagent le centre du pays, le 14 mai.

Des dizaines de personnes ont perdu la vie lors d’une nouvelle tuerie dans le centre du Mali. Le bilan, encore provisoire, établi dans la soirée mardi 18 juin par le gouvernement malien fait état de 38 morts et « de nombreux blessés ». « Des forces de défense et de sécurité ont été dépêchées sur les lieux pour sécuriser les populations et leurs biens et traquer les auteurs de ces attaques », a déclaré l’exécutif dans un communiqué.

Des bilans antérieurs avaient évoqué entre une vingtaine et une quarantaine de morts lors de l’offensive, survenue lundi, dans deux villages dogons de cette région. Celle-ci avait déjà été le théâtre d’un massacre contre une autre localité dogon, Sobame Da, le 9 juin qui avait fait 35 morts, dont 24 enfants.

Selon Adama Dionko, porte-parole du Collectif des associations du pays dogon, « c’était la même chose qu’à Sobame Da : des personnes, des biens et des animaux ciblés ». « Ce sont des terroristes, des criminels. Nous demandons à l’Etat plus de sécurité. Au président IBK [Ibrahim Boubacar Keïta] de respecter sa parole », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse.

Lors d’un déplacement à Sobame Da le 13 juin, le président malien a promis la confiscation des armes illicites dans la région et mis en garde les jeunes contre la tentation de « s’enrôler dans une quelconque milice ». Mais, « il n’y a aucun conflit interethnique » dans le centre du Mali, avait-il assuré.

Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du pays du groupe djihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies Bambara et Dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs « groupes d’autodéfense ».

Les violences, qui déchirent cette région depuis quatre ans, ont culminé avec le massacre, le 23 mars, attribué à des chasseurs dogons, de quelque 160 Peuls dans le village d’Ogossagou, près de la frontière avec le Burkina Faso.

Les violences se sont propagées

Par ailleurs, mardi, un guet-apens visant une patrouille de l’armée, dans le nord du pays, a occasionné des « pertes humaines et matérielles ». « Une patrouille des FAMa (Forces armées maliennes) est tombée dans une embuscade des terroristes à Banguimalam, au sud-ouest de Gossi. Des renforts ont été dépêchés pour secourir les éléments victimes d’attaque terroriste et sécuriser la zone », ajoute le texte du gouvernement.

Le nord du Mali était tombé en 2012 sous la coupe de groupes djihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France et qui se poursuit. Malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes dans le nord, des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’Organisation des Nations unies, régulièrement visées par des attaques.

Depuis cette date, les violences se sont propagées du Nord vers le Centre, voire parfois le Sud, se mêlant très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.

Le Monde avec AFP

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