Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Guillaume Meurice, suspendu par Radio France, reçoit le soutien de Charline Vanhoenacker lors de son émission hebdomadaire

L’animatrice a défendu l’humoriste, suspendu jeudi après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benyamin Nétanyahou tenus à la fin d’octobre 2023.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 mai 2024 à 19h22, modifié le 07 mai 2024 à 08h54

Temps de Lecture 2 min.

L’animatrice belge Charline Vanhoenacker, à Paris, le 25 février 2022.

L’animatrice Charline Vanhoenacker a lancé, dimanche 5, mai son émission hebdomadaire sur France Inter en l’absence de Guillaume Meurice, mis à pied par Radio France et dont elle a pris la défense, en dénonçant l’extrême droite et en tournant en dérision la direction du groupe.

L’un des humoristes du « Grand dimanche soir », Djamil Le Shlag, a, quant à lui, repris les propos à l’origine de cette mise à pied et annoncé en direct qu’il claquait la porte de la station.

Guillaume Meurice a été suspendu jeudi dans l’attente d’une éventuelle sanction pouvant aller jusqu’au licenciement, quatre jours après avoir réitéré ses propos polémiques sur Benyamin Nétanyahou tenus à la fin d’octobre 2023.

Une plainte pénale avait été déposée contre lui à la suite de ces propos, l’accusant d’antisémitisme, mais elle a été classée sans suite. L’humoriste, convoqué le 16 mai, a reçu le soutien de la rédaction de France Inter et de nombreux responsables de gauche, après cette mise à pied.

Guillaume Meurice, dont la place habituelle dans le studio a été symboliquement laissée vide, « n’a pas le droit d’être avec nous ce soir, [France] Inter l’a envoyé en internat pour le remettre dans le droit chemin », a ironisé Charline Vanhoenacker.

« Cette chronique a été relue par un avocat »

« Certains d’entre vous se demandent pourquoi on n’est pas en grève. On est des spécialistes de la grève, on les a toutes faites depuis dix ans et on connaît les règles : préavis de cinq jours à Radio France. Vous ne voudriez pas qu’en plus on se mette hors-la-loi ? », a-t-elle ajouté.

« Comme l’extrême droite a décidé de nous faire taire, ce soir, on ne va tout de même pas leur laisser ce plaisir », a poursuivi l’animatrice, réservant plusieurs piques au groupe public. « Je rassure nos dirigeants à Radio France, cette chronique a été relue par un avocat, parce que, comme je sens bien que les ressources humaines sont très débordées à virer des collègues, je leur évite des réunions inutiles. »

« A force de passer plus de temps aux ressources humaines et à la PJ [police judiciaire] qu’à écrire des blagues, on va finir par donner raison aux gens qui disent que l’argent public est mal dépensé », a-t-elle poursuivi. « En matière de liberté d’expression, même s’il faut monter sur le terrain sur une seule jambe et les yeux bandés, on va le jouer, ce match », a-t-elle promis. « La solidarité, ça existe encore, et c’est la meilleure défense », a-t-elle encore assené.

Plusieurs chroniqueurs ont dit leur soutien à Guillaume Meurice, jusqu’au coup d’éclat de Djamil Le Shlag, qui a répété les propos de son collègue sur Benyamin Nétanyahou, sous les applaudissements du public, puis a annoncé qu’il quittait France Inter. « Perso, je ne vois pas ce qui est choquant à comparer Nétanyahou à une sorte de nazi sans prépuce », a-t-il déclaré.

« Je reviens sur la direction de France Inter. Vous pensez faire peur à qui avec vos menaces de mise à pied ? Perso, je suis un Arabe en France, j’ai toujours été menacé de me faire virer. (…) J’en tire les conclusions en me retirant du service public après l’émission, c’était ma dernière chronique. (…) Dans cette station, je ne me sens plus dans mon safe space. »

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.